L'Iran rejette les accusations occidentales d'"assassinat et d'enlèvement" et les qualifie de "sans fondement"

L'Iran a rejeté les accusations des États-Unis, du Royaume-Uni et de 13 pays alliés, dont la France, l'Allemagne et le Canada, selon lesquelles elle mènerait des campagnes d'"assassinat et d'enlèvement" contre des opposants et des journalistes en dehors de son territoire, qualifiant ces allégations de "sans fondement".
Cela fait suite à une déclaration commune publiée jeudi, dans laquelle ces pays condamnaient "l'escalade des complots d'assassinat, d'enlèvement et de violence perpétrés par les services de renseignement iraniens contre des individus en Europe et en Amérique du Nord", considérant cela comme une "violation de leur souveraineté".
Dans une déclaration publiée aujourd'hui vendredi, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères iranien, Ismaïl Baghaï, a déclaré : "Ces accusations visent à détourner l'attention du public de la question fondamentale actuelle, à savoir le génocide en Palestine occupée", faisant référence à la guerre en cours entre Israël et le Hamas à Gaza.
Baghaï a ajouté : "Les États-Unis, la France et les autres pays signataires de la déclaration hostile à l'Iran doivent être tenus responsables de leur soutien et de leur accueil aux groupes terroristes et violents, ce qui constitue une violation du droit international et un soutien au terrorisme".
Le porte-parole iranien faisait apparemment référence à des groupes armés opposés à Téhéran, tels que l'Organisation des moudjahidin du peuple, qui ont été précédemment inscrits sur les listes de terrorisme de l'Union européenne et des États-Unis, mais qui opèrent librement en Occident.
De leur côté, les pays occidentaux ont déclaré dans leur communiqué commun : "Nous sommes unis dans notre opposition aux tentatives des services de renseignement iraniens de tuer, d'enlever et de nuire à des individus en Europe et en Amérique du Nord". Les gouvernements signataires, comprenant également l'Albanie, l'Autriche, la Belgique, la République tchèque, le Danemark, la Finlande, les Pays-Bas, l'Espagne et la Suède, ont appelé l'Iran à "cesser immédiatement ces activités illégales".
La déclaration a souligné que ces opérations "sont menées en collaboration avec des réseaux criminels internationaux", tandis que le Royaume-Uni a révélé avoir déjoué plus de 20 complots depuis le début de 2022 visant à enlever ou tuer des individus sur son territoire, dont des Britanniques et des personnes que Téhéran considère comme une "menace".
Des rapports médiatiques, dont un rapport de l'agence Reuters en octobre dernier, ont suggéré l'implication de l'Iran dans une vague de tentatives d'assassinat et d'enlèvement à travers l'Europe et les États-Unis. Londres a également annoncé en mars dernier son intention d'obliger l'État iranien à enregistrer toutes ses activités de lobbying politique, en réponse à ce qu'elle a qualifié d'"escalade agressive des services de renseignement iraniens".