L'Iran confirme le renforcement de sa préparation militaire et avertit d'une "réaction ferme" en cas d'attaques

L'armée iranienne a annoncé avoir élaboré des plans stratégiques pour améliorer son niveau de préparation militaire à travers divers programmes adaptés à des objectifs spécifiques pour chaque période, dans un contexte de menaces régionales croissantes et d'inquiétudes concernant un renouvellement des affrontements avec Israël.
Le chef d'état-major des forces armées iraniennes, le général Abdolrahim Mousavi, a réaffirmé la préparation de ses troupes à "dissuader toute agression", en précisant que les programmes de préparation se déroulent en trois phases : à court terme, à moyen terme et à long terme.
Il a ajouté dans des déclarations rapportées par l'agence officielle "Tasnim" : "Les plans établis visent à améliorer le niveau de préparation militaire à travers divers programmes conformes aux objectifs définis pour chaque période", tout en soulignant l'importance de renforcer la préparation dans le secteur civil et de protéger les infrastructures.
Ces déclarations interviennent dans un contexte d'avertissements répétés de responsables iraniens, le ministre des Affaires étrangères Abbas Araghchi ayant averti lundi dernier que son pays ferait face à toute attaque américaine ou israélienne par une "réaction ferme plus grande".
Il a déclaré sur la plateforme "X" : "Si l'agression se répète, nous répondrons sans aucun doute avec plus de fermeté", tout en indiquant en même temps la possibilité de reprendre les négociations nucléaires malgré "les sentiments hostiles aux négociations" en Iran.
Araghchi a reconnu qu'il existe un "espace diplomatique", mais a averti qu'il se réduit, en disant : "Le chemin de la négociation est étroit, mais pas impossible... Je dois convaincre mes dirigeants que si nous empruntons le chemin de la négociation, l'autre partie viendra avec une réelle détermination à parvenir à un accord gagnant-gagnant".
En revanche, le président du Conseil de la Choura iranien, Mohammad Baqer Qalibaf, a exprimé jeudi ses doutes sur l'utilité des négociations avec Washington, mettant en garde contre le "piège de la négociation".
Pour sa part, les États-Unis continuent de renforcer la pression sur Téhéran, ayant annoncé mercredi dernier le plus grand paquet de sanctions depuis 2018, ciblant des dizaines d'individus et d'entités liées à l'industrie pétrolière et énergétique iranienne. En réponse, le ministère iranien des Affaires étrangères a "fortement" condamné les nouvelles sanctions, tandis que les voix s'opposant aux négociations avec l'Occident se multiplient.
Cette escalade survient seulement quelques mois après la fin de la guerre de 12 jours entre l'Iran et Israël le 25 juin 2025, dont les répercussions continuent d'affecter le paysage politique et sécuritaire de la région.