L'Iran et la Troïka européenne conviennent de reprendre les négociations nucléaires
L'agence semi-officielle iranienne Tasnim a rapporté aujourd'hui, dimanche 20 juillet, que l'Iran et les trois pays européens (Royaume-Uni, France et Allemagne) ont convenu d'un accord préliminaire pour une nouvelle série de pourparlers nucléaires, suite aux avertissements européens sur la possibilité de réimposer des sanctions internationales en cas de blocage des négociations.
L'agence a cité une source informée affirmant : "Un accord sur le principe des pourparlers a été conclu, mais les consultations se poursuivent concernant la date et le lieu de leur tenue. Le pays où les pourparlers auront lieu la semaine prochaine n'a pas été déterminé".
L'agence a indiqué que les pourparlers se dérouleraient au niveau des adjoints des ministres des Affaires étrangères, tandis que Téhéran examine officiellement la demande européenne de reprise du dialogue sur le programme nucléaire et la levée des sanctions.
De son côté, le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a confirmé que la possibilité de reprendre les négociations nucléaires "reste ouverte", mais est conditionnée par la réalisation de conditions iraniennes.
Araghchi a déclaré dans une interview avec la chaîne CGTN chinoise : "Oui, je pense qu'un retour à un accord de négociation est possible, mais cela nécessite une véritable volonté de la part de l'autre partie, d'abandonner l'option militaire, et de progresser vers une solution par la voie diplomatique."
En réponse aux récentes attaques contre des installations iraniennes, il a ajouté : "Ces attaques ont prouvé que l'option militaire n'est pas une solution au problème du programme nucléaire iranien... La seule voie est une solution politique basée sur la négociation, ce qui ne sera possible que si l'autre partie abandonne ses ambitions militaires et compense les dommages que nous avons subis. À ce moment-là, nous serons prêts à participer à des négociations sérieuses."
Dans un contexte similaire, le président américain Donald Trump a commenté la semaine dernière la possibilité de tenir des pourparlers avec l'Iran, en disant que Téhéran "veut parler", mais qu'il n'est pas pressé de le faire.
Trump a déclaré aux journalistes à son retour à Washington : "Ils veulent parler. Je ne suis pas pressé de parler car nous avons détruit leurs sites", faisant référence aux frappes américaines contre des installations nucléaires iraniennes le mois dernier.
