Dans un nouveau développement qui menace d'aggraver les tensions dans le dossier nucléaire iranien, l'Agence internationale de l'énergie atomique a affirmé que la coopération de l'Iran avec elle était un "devoir incontournable", en réponse à la décision du Parlement iranien de suspendre cette coopération.
La décision parlementaire est intervenue après la fin d'une trêve mettant fin à une confrontation militaire de 12 jours avec Israël, à la suite des frappes américaines et israéliennes contre des installations nucléaires iraniennes.
Le ministre des Affaires étrangères iranien, Abbas Araghchi, a déclaré que le projet de loi adopté par le Parlement et approuvé par le Conseil de protection de la Constitution était désormais "juridiquement contraignant", ajoutant que "la coopération avec l'Agence prendra une nouvelle forme" à partir de maintenant.
De son côté, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères iranien, Seyed Abbas Mousavi, a déclaré que la relation avec l'Agence serait affectée, en particulier en raison de ce qu'il a qualifié de "manque de condamnation" par l'Agence des attaques contre les installations nucléaires.
Téhéran considère que la récente résolution du Conseil des gouverneurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique le 12 juin, accusant l'Iran de ne pas respecter le Traité de non-prolifération nucléaire, a été l'une des principales motivations des attaques américaines et israéliennes.
Le porte-parole du Conseil de protection de la Constitution, Hadi Tahan Nazif, a déclaré que la nouvelle loi visait à "garantir la souveraineté nationale et l'unité territoriale de l'Iran", soulignant que la suspension de la coopération était une réponse directe à ce qu'il a qualifié d'"agression américaine et sioniste".
Le président iranien Ebrahim Raisi attend maintenant l'approbation finale du projet de loi qui permettra à Téhéran de poursuivre l'enrichissement de l'uranium et de bénéficier de tous ses droits en vertu du traité nucléaire.
Quant au président du Parlement, Mohammad Bagher Ghalibaf, il a déclaré que la coopération avec l'Agence n'était "actuellement pas possible" tant que la sécurité des installations nucléaires iraniennes n'était pas garantie.