Le Hezbollah insiste sur le refus de désarmer.. et le Liban met en garde contre les complications de la situation

La chaîne "Al-Arabiya/Al-Hadath" a confirmé, citant des sources bien informées, que le Hezbollah a informé le président du Parlement libanais, Nabih Berri, de son refus de remettre ses armes, même en cas de retrait d'Israël des territoires libanais, menaçant d'affronter toute tentative de l'État libanais de les désarmer de force.
Les sources ont souligné la colère au sein des institutions de l'État libanais face à la position du parti, qualifiée de "gâchis d'opportunité", tandis que des dirigeants libanais manifestent sérieusement leur intention de mettre en œuvre les engagements internationaux en limitant les armes aux mains de l'armée libanaise.
La déclaration du président libanais, Michel Aoun, était claire, affirmant que "l'application de la décision de limiter les armes est irrévocable", soulignant que sa mise en œuvre se fera avec sagesse pour garantir l'unité nationale et ne pas compromettre la paix civile.
De son côté, l'envoyé américain, Thomas Brack, a exprimé sa compréhension des complications, déclarant après sa rencontre avec le patriarche maronite Bechara Boutros Rai : "Je comprends les difficultés au Liban, et j'espère que le dialogue entre ses dirigeants se poursuivra". Il a ajouté : "L'État libanais doit décider de son destin, et nous sommes prêts à aider", soulignant l'importance de "limiter les armes aux mains de l'État tout en faisant preuve de patience".
La récente visite de Brack à Beyrouth _la troisième en deux mois_ visait à recevoir la réponse officielle aux propositions américaines concernant la limitation des armes, qui n'incluaient _selon des sources officielles_ aucun calendrier ou étapes concrètes pour la mise en œuvre du processus.
Les sources ont révélé que le Liban a demandé à Washington de faire pression sur Israël pour se retirer du sud du Liban, comme étape préliminaire pour faciliter les négociations avec le Hezbollah, tandis que l'administration américaine insiste sur l'établissement d'un calendrier pour le désarmement avant la fin de l'année.
Il est à noter que le président Aoun a remis à Brack "le mémorandum complet" reflétant l'engagement du Liban aux accords précédents, y compris la déclaration du gouvernement actuel et l'accord de cessez-le-feu avec Israël le 27 novembre dernier.
Brack a affirmé que Washington "ne peut pas contraindre Israël à prendre une quelconque mesure", et que le désarmement du Hezbollah est une "question interne", mais qu'ils sont prêts à soutenir le Liban. En revanche, des observateurs estiment que l'entêtement du parti pourrait entraver le retour du Liban à son environnement arabe, bien que l'État ait confirmé que cela "ne sera pas affecté par l'entêtement du Hezbollah".
Il convient de mentionner que Brack a présenté en juin dernier des propositions sécuritaires pour délimiter les frontières, et a reçu en juillet les réponses des responsables libanais, sans aucun progrès tangible jusqu'à présent.