L'organisation "Fondation de secours de Gaza", une organisation privée soutenue par les États-Unis et chargée de distribuer de l'aide dans la bande de Gaza, a annoncé le lancement d'un nouveau système de distribution d'aide alimentaire, avec l'arrivée prévue de camions d'aide supplémentaires aujourd'hui, mardi.
Cette initiative fait suite à la démission soudaine du précédent président de l'organisation, protestant contre ce qu'il a qualifié de manque d'indépendance, et à la nomination de John Akri en tant que directeur exécutif par intérim.
Le début de la distribution de l'aide a été marqué par des retards et un manque de clarté dans la livraison des fournitures, suscitant de vives critiques de la part des Nations Unies, qui estiment que le plan de distribution approuvé par Israël ne fera qu'aggraver les déplacements forcés et la violence dans la région.
Le plan israélien repose sur des entreprises privées pour transporter l'aide vers un nombre limité de "sites de distribution sécurisés" dans le sud de Gaza, au lieu du rôle joué par les Nations Unies et les organisations humanitaires qui s'en chargeaient depuis des décennies.
Ce développement survient alors qu'Israël mène des attaques violentes contre la région, y compris une frappe aérienne contre une école ayant fait des dizaines de victimes palestiniennes, dans un contexte de poursuite du siège imposé à Gaza depuis environ trois mois, entraînant une grave pénurie alimentaire et de produits de première nécessité.
Parallèlement, Washington tente de soutenir les efforts visant à rétablir un cessez-le-feu dans une guerre qui dure depuis plus de 19 mois, bien que les progrès restent lointains.
La bande de Gaza est confrontée à une grave crise humanitaire, avec des avertissements d'un observatoire mondial de la faim indiquant que près d'un demi-million de Palestiniens, soit un quart de la population de la région, sont exposés au risque de famine.
Israël accuse le Hamas de voler l'aide humanitaire, ce que le mouvement nie, tandis que Tel Aviv refuse l'accès à l'aide tant que tous les détenus israéliens en sa possession depuis l'attaque d'octobre 2023 ne seront pas libérés.