La France accueille un sommet européen pour fournir des "garanties de sécurité" à l'Ukraine tandis que Moscou met en garde contre toute intervention

La capitale française, Paris, accueille aujourd'hui, jeudi 4 septembre, un sommet de dirigeants européens dans ce qui est connu sous le nom de "coalition des volontaires" pour soutenir l'Ukraine, afin de discuter de la fourniture de garanties de sécurité urgentes à Kiev, alors que Moscou refuse toute intervention étrangère "quelle qu'en soit la forme".
L'annonce du sommet est intervenue après que le président français Emmanuel Macron a confirmé, mercredi, lors de la réception de son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, que "nous, Européens, sommes prêts à fournir des garanties de sécurité à l'Ukraine et aux Ukrainiens dès la signature d'un (accord) de paix" mettant fin à la guerre qui a éclaté suite à l'invasion russe en 2022.
Macron a ajouté : "Les contributions qui ont été préparées, documentées et confirmées cet après-midi au niveau des ministres de la Défense, en toute confidentialité, me permettent de dire : c'est fini, ce travail préparatoire est achevé, et sera maintenant adopté politiquement". Il a poursuivi en disant : "Nous sommes prêts pour une paix forte et durable pour l'Ukraine et les Européens", mais il a ajouté que "la question maintenant est de savoir à quel point la Russie est sincère".
De son côté, la Russie a déclaré son refus catégorique de toute démarche de ce type. La porte-parole du ministère des Affaires étrangères russe, Maria Zakharova, a déclaré aux journalistes à Vladivostok : "La Russie n'a aucune intention de discuter d'une intervention étrangère en Ukraine", avertissant que toute intervention "quelle qu'en soit la forme ou la formulation, sera totalement inacceptable et compromettra toute forme de sécurité".
Zakharova a qualifié les garanties de sécurité proposées de "totalement inacceptables", précisant : "Ce ne sont pas des garanties de sécurité pour l'Ukraine, mais des garanties dangereuses pour le continent européen".
Alors que les dirigeants européens gardent le silence sur les détails précis des garanties attendues, les informations indiquent qu'il est prévu d'inclure le déploiement de troupes européennes en Ukraine et la formation de l'armée ukrainienne, tandis que les États-Unis joueront un rôle de soutien dans ces arrangements.
Cela survient alors que le président français remet en question, comme rapporté dans l'article, "à plusieurs reprises les déclarations du président russe Vladimir Poutine à son homologue américain Donald Trump concernant son désir de paix".
Pour sa part, le président ukrainien a exprimé ses doutes sur les intentions de Moscou, déclarant : "Malheureusement, nous n'avons pas encore vu d'indications de la part de la Russie montrant qu'elle souhaite mettre fin à la guerre". Il a exprimé sa confiance que "les États-Unis et les pays européens soutiendront Kiev pour augmenter la pression sur la Russie afin d'avancer vers une solution diplomatique".