La France accorde à l'Iran un délai de 30 jours pour éviter les sanctions en échange de "bonne volonté"

La France a de nouveau confirmé que la porte de la diplomatie n'est pas fermée pour l'Iran, indiquant que Téhéran a une chance d'éviter les sanctions internationales s'il montre "bonne volonté" et collabore avec l'Agence internationale de l'énergie atomique pendant le délai à venir.
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a déclaré avant la réunion des ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne à Copenhague : "Nous avons proposé à Téhéran de reporter les sanctions en échange de sa coopération avec l'Agence internationale de l'énergie atomique, mais il n'a pas encore répondu. Après 30 jours, les sanctions seront réimposées, tout en maintenant la porte de la diplomatie ouverte".
Il a ajouté que "le mécanisme de déclenchement" réimposera les sanctions internationales et européennes, y compris celles concernant les banques, la technologie nucléaire et les armes.
La France, la Grande-Bretagne et l'Allemagne avaient proposé de retarder la réimposition des sanctions des Nations Unies contre l'Iran si celui-ci s'attaquait aux préoccupations concernant son programme nucléaire au cours du mois prochain, affirmant que ce délai offre une nouvelle chance de résoudre les problèmes en suspens, y compris le respect par l'Iran de ses engagements envers l'agence et ses stocks d'uranium enrichi.
Pour sa part, l'Iran a dénoncé l'offre européenne comme étant malhonnête, accusant la troïka de mauvaise foi et de chantage, et a qualifié la décision d'activer le "snapback" d'illégale et d'injuste. Des responsables iraniens ont affirmé que les demandes européennes étaient irréalistes et que le mécanisme de "snapback" n'affecterait pas les équations existantes ni les sanctions précédentes, tout en confirmant que le dialogue et la diplomatie restent une option ouverte.