L'ancien président de la Corée du Sud est à nouveau emprisonné dans une cellule individuelle pour tentative d'imposition de jugements coutumiers

Un tribunal sud-coréen a émis un nouveau mandat d'arrêt contre l'ancien président "Yoon Suk-yeol" (64 ans) pour tentative d'imposition de jugements coutumiers en décembre 2024.
La décision a été prise après que le juge "Nam Si-jin" du tribunal du district de Séoul Central ait estimé qu'il existait un "risque réel pour les preuves" si l'ancien président restait en liberté, ce qui a conduit à son emprisonnement pour la deuxième fois.
Yoon a été transféré dans un centre de détention dans la région d'Oiyang au sud de Séoul, où il a été placé en "cellule individuelle", tandis que le parquet poursuit son enquête, avec la possibilité de prolonger sa détention jusqu'à 20 jours.
L'ancien président avait été précédemment arrêté en janvier pendant son mandat, puis libéré après l'annulation du mandat d'arrêt, avant d'être officiellement destitué en avril en raison de sa décision controversée d'imposer des jugements coutumiers.
Lors de l'audience de la semaine dernière, Yoon et ses avocats ont nié toutes les accusations portées contre lui, qualifiant la demande d'arrestation de "non logique", notamment parce que l'ancien président "n'a plus aucun pouvoir". Cependant, le tribunal a estimé que "le risque pour les preuves persiste", ce qui l'a amené à émettre un mandat d'arrêt.
De son côté, Yoon Bok-nam, président de l'Association des avocats pour une société démocratique, a déclaré à l'agence "France Presse" que "Yoon Suk-yeol pourrait être condamné à une peine de prison pouvant aller jusqu'à six mois si l'accusation est prouvée", soulignant que "la libération immédiate est théoriquement possible, mais le parquet estime que le risque de manipulation des preuves est très élevé".
Yoon Suk-yeol a exprimé son mécontentement lors de l'audience, déclarant : "Le procureur spécial attaque même mes avocats, qui commencent à se retirer un par un, et j'ai bientôt dû faire face à ces accusations seul", selon des médias locaux.
Il convient de noter que la crise a commencé lorsque Yoon a imposé des jugements coutumiers en décembre 2024 sous prétexte de "faire face au blocage de l'opposition au budget et de contrer les menaces nord-coréennes", soutenu par des leaders religieux et des extrémistes yéménites via des plateformes telles que "YouTube". Cependant, la décision a provoqué de vastes protestations, des centaines de députés ont envahi le Parlement, tandis que des milliers de manifestants sont descendus dans les rues pour demander son départ, ce qui a entraîné un effondrement rapide des jugements coutumiers seulement deux heures après leur annonce.
Ce mandat fait suite au rejet d'une demande précédente le 25 juin dernier en raison de l'absence de Yoon à l'interrogatoire. Cependant, le Conseil d'enquête spéciale a représenté la demande dimanche dernier, ce qui a conduit à l'émission du nouveau mandat d'arrêt.