Meurtre d'un ancien officier du régime d'Assad par des tirs de tireurs inconnus à Deraa.. Et des sources révèlent son dossier sanglant.

Ce matin, samedi 3 mai, le corps du capitaine précédent de l'armée du régime d'Assad, Khalid Anad Al-Talb Al-Ghazali, a été retrouvé près de la jonction d'Al-Najih dans la campagne nord de Deraa, portant des traces de balles, dans un incident s'ajoutant à une série d'assassinats et d'insécurité dans la région.
Selon "Sham Network", citant des sources locales de la ville de Qarfa (la ville natale d'Al-Ghazali), l'officier tué était le "bras droit" du général Rustom Ghazali, l'un des principaux chefs des services de sécurité du régime précédent, connu pour sa participation à la répression des manifestations lors de la révolution syrienne.
Les sources ont confirmé que Khalid Al-Ghazali "a commis de graves violations contre les civils, en particulier à Deraa", qui a été le théâtre des premières manifestations contre le régime d'Assad.
Les sources ont indiqué qu'Al-Ghazali, qui résidait à Damas, "a disparu de la vue après la chute du régime à la fin de 2024", alors que Rustom Ghazali _ancien chef de la branche de la sécurité politique_ a été tué en 2015 dans des circonstances mystérieuses à la suite de dissensions internes, après avoir été accusé de "complicité dans la torture et les meurtres prémédités".
Cet incident survient dans un contexte de montée de la violence dans le sud de la Syrie, où des rapports ont fait état de 5 morts et 5 blessés la semaine dernière à la suite d'affrontements armés, de coups de couteau et d'explosions de restes de guerre. La province a également été le théâtre de campagnes de sécurité ayant conduit à la saisie d'armes et de drogues, ainsi qu'à des affrontements avec des réseaux criminels.
Des observateurs estiment que l'assassinat d'Al-Ghazali "n'est pas seulement une affaire de règlement de comptes personnels, mais fait partie d'une campagne ciblée contre les symboles de l'ancien régime", indiquant la présence de "groupes armés se vengeant du passé répressif, dans un contexte d'absence de responsabilité gouvernementale".