L'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a annoncé que moins de 5 % des terres agricoles dans la bande de Gaza restent exploitables ou accessibles, augmentant ainsi le risque de famine dans la région.
La FAO a confirmé que plus de 80 % des terres agricoles ont été gravement endommagées, dont environ 78 % sont désormais inaccessibles, menaçant gravement la production alimentaire locale.
L'organisation a souligné que les zones les plus touchées se trouvent à Rafah, au sud de la bande de Gaza, et au nord, où la plupart des terres agricoles ne sont plus accessibles.
Selon une analyse conjointe avec le Centre des Nations unies pour les satellites (UNOSAT), seuls 688 hectares sont disponibles pour l'agriculture, ce qui représente 4,6 % de la superficie totale des terres agricoles.
La destruction des infrastructures agricoles, des terres et des puits a entraîné l'arrêt de la production alimentaire et l'effondrement des moyens de subsistance, selon Beth Bechdol, directrice générale adjointe de la FAO.
Ces conditions surviennent dans le cadre d'une guerre en cours depuis plus de 19 mois et d'un siège restreignant l'entrée de l'aide humanitaire dans la région, exacerbant la crise alimentaire et humanitaire à Gaza.
La FAO indique que l'agriculture représentait 10 % de l'économie de Gaza et fournissait une source de revenus à environ un quart de la population avant le début de la guerre, reflétant ainsi l'ampleur des pertes subies par le secteur agricole et économique à Gaza.
Malgré l'autorisation récente de l'entrée de certaines aides, les besoins restent énormes et ne sont pas pleinement satisfaits.
Cette situation critique reflète l'ampleur des défis auxquels est confrontée Gaza en matière de sécurité alimentaire, soulevant des questions urgentes sur les possibilités de rétablissement et de reprise de la capacité de production agricole dans un contexte de conflit continu et de restrictions imposées au secteur.