Les ministres des Affaires étrangères de l'Europe rencontreront leur homologue iranien à Genève demain pour discuter de la crise nucléaire

Des diplomates européens ont annoncé aujourd'hui, jeudi, que les ministres des Affaires étrangères de la France, de l'Allemagne et du Royaume-Uni, ainsi que la responsable de la politique étrangère de l'Union européenne, rencontreront leur homologue iranien à Genève vendredi dans le cadre des pourparlers nucléaires.
L'invitation européenne à la réunion intervient dans un contexte de montée des tensions entre Israël et l'Iran, les pays européens appelant à "une désescalade", selon l'agence "France Presse".
Parallèlement, l'armée israélienne a annoncé aujourd'hui avoir mené une série de frappes nocturnes visant des sites nucléaires iraniens, dont le réacteur d'Arak inactif et l'installation nucléaire de Natanz. Un communiqué militaire israélien a précisé que les frappes ont touché "la structure du cœur du réacteur, un élément essentiel de la production de plutonium", soulignant que l'objectif était "d'empêcher le redémarrage du réacteur et son utilisation pour le développement d'armes nucléaires".
Le communiqué a également confirmé que l'armée de l'air israélienne a visé "un site de développement d'armes nucléaires dans la région de Natanz", avec la participation d'environ 40 avions de combat dans des opérations ayant ciblé "des dizaines de sites".
De son côté, l'Iran a riposté en lançant des missiles et des drones en direction d'Israël, provoquant des explosions à Tel Aviv, Haïfa et Jérusalem après le lancement d'environ 20 missiles iraniens, selon "Al Arabiya/Al Hadath". Deux missiles sont tombés près de Tel Aviv et un autre dans le Néguev, tandis que l'hôpital Soroka à Beer-Sheva a été directement touché.
L'armée israélienne a déclaré avoir intercepté certains des missiles iraniens, tandis que les services de secours ont signalé au moins 32 blessés suite aux frappes de missiles.
Ces développements surviennent dans le cadre d'une confrontation directe sans précédent entre les deux pays, Israël ayant mené depuis le 13 juin une série d'attaques contre des sites militaires et nucléaires iraniens, y compris l'assassinat de dizaines de commandants militaires et de scientifiques nucléaires.
De son côté, Téhéran a menacé de nouvelles ripostes, le guide suprême iranien Ali Khamenei qualifiant les déclarations du président américain Donald Trump sur la "capitulation inconditionnelle" de "ridicules", affirmant que l'Iran "n'a pas commencé la guerre et ne se rendra pas".