L'Europe propose de prolonger le délai des sanctions contre l'Iran en échange de la reprise des négociations nucléaires

Des diplomates occidentaux ont annoncé que les grandes puissances européennes présenteront une proposition pour prolonger la date limite de réimposition des sanctions internationales contre l'Iran, en mettant l'accent lors des pourparlers à Istanbul aujourd'hui, vendredi, sur l'activation du "mécanisme de déclenchement", sous réserve de conditions incluant la reprise des négociations par Téhéran avec Washington et sa pleine coopération avec les inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique.
Un rapport du journal "Financial Times" indique que l'offre européenne est conditionnée par l'acceptation par l'Iran de revenir à la table des négociations nucléaires, alors que Téhéran exige des garanties de sécurité contre toute attaque potentielle en cas de reprise du dialogue avec les États-Unis.
Aujourd'hui, des responsables britanniques, français et allemands (Groupe E3) se réunissent avec la délégation iranienne à Istanbul, dans le premier face-à-face entre les deux parties depuis la récente escalade entre Israël et l'Iran, qui a vu une intervention américaine par des frappes sur des installations nucléaires iraniennes.
Selon "Al Arabiya", un diplomate français a déclaré : "Nous travaillerons à réimposer toutes les sanctions levées sur l'Iran après l'accord de Vienne en 2015 si aucun accord n'est conclu d'ici le début du mois de septembre". Il a ajouté que les discussions se concentreront sur la réactivation du "mécanisme de déclenchement", avec la possibilité de discuter d'autres questions telles que "le comportement régional iranien et le programme de missiles, mais la priorité sera donnée à la question nucléaire".
Les trois pays européens font face à des pressions pour déterminer s'ils activeront le mécanisme de "Snapback", visant à rétablir les sanctions des Nations unies levées en vertu de l'accord nucléaire de 2015, qui s'est effondré après le retrait du président américain Donald Trump.
Le Financial Times a révélé que des diplomates occidentaux ont suggéré que l'Europe pourrait proposer de prolonger le délai des sanctions de plusieurs mois pour apaiser les tensions et offrir une dernière chance à la solution diplomatique. Sans cette prolongation, les pays européens devront décider d'activer les sanctions d'ici la mi-septembre, un mois avant l'expiration de dispositions clés de l'accord nucléaire le 18 octobre.