L'ambassadeur israélien auprès des Nations Unies, Danny Danon, a annoncé dimanche que le Conseil de sécurité des Nations Unies tiendra une réunion d'urgence mardi prochain pour discuter de la situation humanitaire critique des prisonniers israéliens détenus dans la bande de Gaza.
Cette annonce intervient alors que l'inquiétude internationale et israélienne grandit concernant le sort de ces prisonniers, après la diffusion de vidéos poignantes révélant l'état de faiblesse et de délabrement des prisonniers Rom Braslavski et Eviatar David.
Danon a confirmé par le biais d'un message sur les réseaux sociaux que la session spéciale abordera en profondeur la crise humanitaire croissante à Gaza, qui fait face à un réel danger de famine selon les avertissements des Nations Unies et des experts en secours.
Les mouvements Hamas et Jihad islamique ont indiqué que la diffusion de ces vidéos visait à mettre en lumière les conditions humanitaires difficiles dans la région.
Dans le contexte du blocus imposé par Israël et de ses restrictions strictes sur l'entrée de l'aide, des rapports des Nations Unies et des agences humanitaires font état de la disparition de la plupart des aides humanitaires, soit en raison de leur pillage par des bandes, soit à cause du chaos sécuritaire, privant ainsi les populations dans le besoin d'accès à la nourriture et aux médicaments.
Dans une tentative d'alléger la souffrance, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a demandé au Comité international de la Croix-Rouge de fournir l'aide nécessaire pour assurer la nourriture et les soins médicaux aux prisonniers à Gaza.
De son côté, les Brigades Ezzedin al-Qassam ont confirmé leur disposition à coopérer avec la Croix-Rouge pour faire entrer l'aide, à condition d'ouvrir des corridors humanitaires pour acheminer la nourriture et les médicaments vers la région.
Les brigades ont affirmé dans un communiqué que les prisonniers israéliens ne sont pas délibérément affamés, soulignant que les prisonniers reçoivent la même nourriture que celle consommée par leurs combattants et les habitants de la région, et qu'aucun privilège spécial ne leur sera accordé dans le contexte du blocus et de la faim que tout le monde endure.
Les vidéos montrant les deux prisonniers malades, affaiblis et épuisés, ont provoqué une vague de colère dans la rue israélienne, augmentant ainsi la pression sur le gouvernement pour parvenir à un accord rapide pour la libération des prisonniers et mettre fin à cette souffrance.