Les archives d'Ellie Cohen révèlent les coulisses du régime d'Assad... et une enquête internationale documente l'échec des médiations américaines.

Le journal "Maariv" hébreu a révélé dimanche qu'une opération secrète et complexe a été menée par le Mossad israélien en collaboration avec un "partenaire stratégique" des services de renseignement, aboutissant au transfert des archives secrètes syriennes liées à l'espion israélien décédé Eli Cohen en Israël.

Selon le rapport, les archives contiennent des milliers de documents et de matériaux qui étaient stockés avec le plus grand secret par les services de sécurité syriens depuis des décennies.

Cohen, qui a utilisé le nom de "Kamel Amin Thabit", a travaillé pour le Mossad au sein des cercles de prise de décision en Syrie entre 1961 et 1965, avant d'être découvert et exécuté publiquement à Damas, son lieu de sépulture restant inconnu à ce jour.

Parallèlement, une enquête approfondie menée par le magazine "Al-Majalla", basée sur des documents, des procès-verbaux et des entretiens avec des responsables occidentaux et arabes, a révélé que plusieurs opportunités se sont présentées à l'ancien président syrien Bachar al-Assad pour rouvrir les canaux de communication avec les États-Unis, notamment pendant le mandat de l'ancien président Donald Trump (2017-2021) et celui de l'ancien président Joe Biden (2021-2025).

Cependant, l'entêtement d'Al-Assad et sa mauvaise appréciation politique ont fait manquer ces opportunités, malgré les médiations des dirigeants arabes et régionaux qui ont tenté de sauver le régime de l'isolement.

2017 : L'administration Trump a commencé des tentatives secrètes de négociation avec le régime syrien pour la libération du journaliste américain kidnappé Austin Tice.

Bien que Trump ait discuté de l'assassinat d'Al-Assad au printemps de cette année-là en raison de son utilisation d'armes chimiques, la diplomatie a finalement prévalu.

2020 : La Maison Blanche a envoyé l'envoyé spécial du président pour les questions des personnes disparues, Roger Carstens, et l'assistant du président et directeur de la lutte contre le terrorisme, Kash Patel, à Damas, où ils ont rencontré le général Ali Mamlouk.