Dans un nouveau développement sur le terrain, les forces de la Garde soudanaise, affiliées à l'armée soudanaise, ont annoncé leur intention de lever le siège imposé à la ville d'El Fasher, capitale de l'État du Nord-Darfour, qui vit depuis avril dernier sous un siège étouffant imposé par les forces de soutien rapide.
Les forces ont déclaré dans un communiqué succinct : "Nous allons lever le siège d'El Fasher", alors que les avertissements concernant la détérioration de la situation humanitaire dans la ville se multiplient de manière sans précédent.
Cette annonce a coïncidé avec une montée des voix appelant à une intervention urgente, alors que des forces politiques et des comités de résistance soudanais ont appelé à l'ouverture de corridors humanitaires pour acheminer nourriture, eau, médicaments et carburant vers la ville, insistant sur la nécessité d'un cessez-le-feu immédiat et du retrait des forces de soutien rapide des environs d'El Fasher.
Le communiqué conjoint de ces forces a qualifié le siège de crime de guerre et de crime contre l'humanité, et a tenu les forces de soutien rapide responsables des actes de meurtre, de famine et de ciblage des civils ainsi que des installations sanitaires et de services.
Depuis plus d'un an, la ville d'El Fasher est continuellement assiégée, et avec l'intensification des attaques au cours des derniers jours, aucun des efforts internationaux n'a abouti à un cessez-le-feu humanitaire.
Les habitants de la ville vivent dans des conditions tragiques, avec un effondrement total des services de santé, des denrées alimentaires de base épuisées, ainsi qu'une absence d'eau potable, ce qui fait planer la menace de famine.
Le gouverneur du Nord-Darfour a déclaré que la situation humanitaire est intenable et se détériore de jour en jour, tandis que la ville ressemble à une ville fantôme au milieu des décombres de la guerre.
Cela s'inscrit dans le cadre du conflit continu entre l'armée soudanaise et les forces de soutien rapide depuis la mi-avril 2023, un conflit sanglant qui a fait plus de 20 000 morts selon les Nations Unies, et environ 15 millions de déplacés et de réfugiés, tandis que des estimations d'une académie américaine indiquent que le nombre de morts pourrait atteindre 130 000.