Tribunal égyptien condamne une société de publicité à verser 500 000 livres égyptiennes en compensation aux héritiers d'Abdel Halim Hafez

Un tribunal égyptien a rendu un jugement en faveur des héritiers du défunt artiste Abdel Halim Hafez, obligeant la société de production de la publicité "Dokki El Shemasi" à verser une compensation financière de 500 000 livres égyptiennes pour avoir utilisé sans autorisation l'une des chansons d'Al-Andaleeb Al-Asmar.
L'avocat Yasser Qantoush, représentant légal de la famille de l'artiste, a déclaré à la presse locale que "le tribunal a ordonné à la partie défenderesse de verser le montant mentionné à titre de compensation pour les dommages matériels et moraux subis par les héritiers", ajoutant que "le montant sera réparti entre les héritiers conformément à la loi islamique".
Qantoush a également souligné que le jugement constitue une victoire pour la protection des droits de propriété intellectuelle et renforce le respect de l'héritage des artistes décédés, affirmant : "La décision est équitable pour limiter l'exploitation illégale des œuvres artistiques sans l'autorisation préalable des héritiers légaux, seuls habilités à accorder les autorisations légales d'utilisation des œuvres des artistes".
Il convient de mentionner que la publicité qui a réinterprété la chanson "Dokki El Shemasi" par la chanteuse Malak El Husseiny a suscité une large controverse sur les réseaux sociaux, les fans d'Al-Andaleeb Al-Asmar critiquant la manière dont la chanson a été présentée, la jugeant inappropriée à sa valeur artistique.
Par ailleurs, le prononcé du jugement a coïncidé avec l'aggravation du conflit entre les héritiers d'Abdel Halim Hafez et la direction du Festival Mawazine de musique au Maroc, suite à un concert de l'artiste décédé en hologramme la semaine dernière.
Mohamed Shabana, neveu de l'artiste décédé, a déclaré aux médias que "le concert a porté atteinte à l'héritage d'Al-Andaleeb", affirmant que la famille envisage des poursuites judiciaires pour réclamer des compensations financières importantes pour "les dommages matériels et moraux" causés par une utilisation non autorisée.
La famille d'Abdel Halim Hafez continue de protéger son héritage artistique à travers une série de mesures légales contre toute utilisation non autorisée de ses œuvres, dans le but de préserver sa place dans la mémoire artistique arabe.