Réactions internationales variées à la reprise des sanctions contre l'Iran.. La Russie et la Chine soutiennent Téhéran et l'Allemagne

L'intensité des tensions internationales concernant le dossier nucléaire iranien a augmenté après que la Grande-Bretagne, la France et l'Allemagne, la "troïka européenne", ont lancé un processus de 30 jours pour réimposer des sanctions des Nations Unies contre l'Iran.
En réponse à cette démarche, qui intervient deux mois après les frappes d'Israël et des États-Unis contre l'Iran, la Russie s'est empressée de condamner la décision. Le ministère russe des Affaires étrangères a souligné dans un communiqué, ce vendredi, la "nécessité de reprendre un dialogue constructif et de trouver des solutions concernant le programme nucléaire iranien", affirmant que c'était "une tâche de la plus haute priorité", selon l'agence "Tass".
Le communiqué russe a averti des conséquences de l'escalade, affirmant "que cela aurait des conséquences graves sur la sécurité mondiale". Moscou a demandé à la "troïka européenne" de revenir sur ses décisions "avant qu'elles ne conduisent à une nouvelle tragédie".
Pour sa part, la Chine a rejoint la position de Moscou, critiquant la reprise des sanctions contre l'Iran, considérant que cela "sape les solutions politiques et diplomatiques".
Dans ce contexte, l'Allemagne a pris des mesures préventives en prévision de toute réaction iranienne, demandant à ses ressortissants de "quitter l'Iran et de ne pas s'y rendre pour éviter d'être exposés à des actes de représailles en raison de son rôle dans l'activation du mécanisme de réimposition des sanctions des Nations Unies".
Le ministère allemand des Affaires étrangères a déclaré dans un communiqué publié sur son site internet, jeudi soir : "Des représentants du gouvernement iranien ont menacé à plusieurs reprises que cette question aurait des conséquences.. Il ne peut être exclu que les intérêts de l'Allemagne et de ses ressortissants soient affectés par des mesures de rétorsion en Iran".
Le ministère a également averti que "l'ambassade allemande à Téhéran ne peut actuellement fournir que des aides consulaires limitées sur place".
Face à cette escalade, la Commission européenne a confirmé que Téhéran avait 30 jours pour parvenir à une solution diplomatique avec les pays européens concernant son programme nucléaire.