Le service de renseignement libyen a annoncé hier vendredi, le démantèlement de trois cellules terroristes affiliées à l'organisation "État islamique", qui opéraient dans diverses régions du pays, notamment dans le sud, et qui avaient des liens avec des organisations internationales en Afrique et en Europe.
Selon une source sécuritaire de haut niveau citée par l'agence de presse libyenne, cette opération s'inscrit dans le cadre des efforts de l'État libyen pour lutter contre le terrorisme et assécher ses sources de financement.
Selon des médias locaux, la première cellule était chargée de recruter des combattants et de transférer des membres de l'organisation d'Afrique du Nord vers des zones de conflit comme la Somalie et la région du Sahel, utilisant des passeports falsifiés et un réseau de logements sûrs et secrets.
Tandis que la deuxième cellule était responsable de la gestion d'un vaste réseau de blanchiment d'argent, à travers des entreprises qui couvraient leur activité sous le prétexte de "l'aide humanitaire", son objectif principal étant de soutenir les membres de l'organisation fuyant le camp de al-Hol en Syrie, et de leur fournir des logements en Libye.
La troisième cellule, quant à elle, était considérée comme la plus dangereuse des trois, car elle était spécialisée dans le transfert d'argent vers l'organisation "État islamique" via des réseaux financiers internationaux utilisant des cryptomonnaies, en plus de réaliser des investissements douteux au profit de l'organisation.
Ce succès sécuritaire survient quelques jours après la découverte de quantités massives et variées d'armes enterrées dans un entrepôt secret sous l'une des maisons de la ville de Sebha, dans le sud du pays, qui seraient liées à des groupes terroristes.
Les armes comprenaient des obus, des bombes, des engins explosifs et des munitions légères et lourdes, ainsi que des canons anti-aériens.
Ces opérations mettent à nouveau en lumière les menaces terroristes croissantes dans le sud libyen, dans un contexte d'avertissements continus concernant le vide sécuritaire et l'afflux d'armes dans la région, ce qui pourrait contribuer à alimenter l'activité des groupes extrémistes et des réseaux de trafic, et renforcer le mouvement du terrorisme à travers les frontières.