Une enquête numérique révèle les détails du massacre de l'hôpital de Soueida et met en lumière l'implication des factions armées

La plateforme "Ikad Facts", spécialisée dans la vérification du contenu numérique, a révélé, à travers une enquête approfondie basée sur une analyse visuelle et temporelle précise, les détails du massacre survenu à l'hôpital national de Soueida le 16 juillet dernier, suggérant que les factions armées hors-la-loi sont celles qui ont lancé l'attaque et revendiqué la responsabilité de l'opération, contredisant ainsi les allégations attribuant la responsabilité au gouvernement syrien.
La plateforme a commencé à surveiller les mouvements armés le soir du 15 juillet, documentant des séquences vidéo publiées par des factions druzes et des activistes locaux montrant une préparation militaire près de l'hôpital. À 17h06, une vidéo a circulé montrant des combattants annonçant la prise de contrôle de quartiers à Soueida et menaçant les forces de sécurité à l'intérieur de l'hôpital, en précisant que le tournage s'est déroulé à seulement 220 mètres de son entrée.
Les preuves se sont accumulées avec une nouvelle vidéo à 18h37, publiée par le compte "Wahid Yezbek", montrant un combattant parlant de "libérer la ville" devant l'hôtel du tourisme (à 1,4 km de l'hôpital), puis l'attaque du bâtiment de la police voisine, indiquant ainsi l'expansion de leur contrôle. À 19h53, le combattant Mamoun Addwan a publié une vidéo depuis l'entrée sud de l'hôpital, où une pancarte "Entrée du service de maternité" était visible, confirmant l'arrivée des factions aux portes de l'établissement de santé.
L'enquête a démontré que les factions ont renforcé leur contrôle des environs de l'hôpital pendant la nuit, avec des déclarations enregistrées de combattants menaçant de "liquider les éléments de sécurité" à l'intérieur. Le lendemain (16 juillet), la page "Syrian Axis 24" a publié à 12h20 une vidéo documentant l'attaque, suivie d'une déclaration du cheikh Marwan Qewan qualifiant la sécurité de "Daech", justifiant l'attaque.
À 15h14, des appels à l'aide ont été diffusés simultanément avec un communiqué du ministère de la Défense syrien mettant en garde contre des "combattants retranchés dans l'hôpital et l'utilisant comme plateforme de tir", appelant à les neutraliser. À 16h00, des sources locales ont signalé que les forces gouvernementales avaient repris le contrôle, suivies plus tard par des vidéos documentant la découverte de dizaines de cadavres, dont des civils et des éléments de sécurité, confirmée par le ministère de la Santé qualifiant l'événement de "massacre".
Ikad Facts a conclu que ce sont les factions armées qui ont lancé l'attaque et ont annoncé leurs intentions publiquement, tandis que le rôle du gouvernement s'est limité à reprendre ultérieurement le contrôle. L'enquête a également souligné une vaste campagne de désinformation sur les plateformes de médias sociaux tentant de rejeter la faute sur le gouvernement, ignorant les preuves visuelles.
La plateforme a affirmé que les accusations contre le gouvernement "manquent de crédibilité et contredisent les faits", considérant l'incident comme l'un des événements les plus sanglants et documentés du conflit syrien, en particulier en raison de sa survenue dans un établissement de santé vital de la province de Soueida.