La République démocratique du Congo et les rebelles du M23 signent un accord de paix au Qatar

La République démocratique du Congo et les rebelles du Mouvement M23 ont signé un accord de cessez-le-feu au Qatar pour mettre fin aux combats entre les parties belligérantes.

L'accord signé samedi, appelé "Déclaration de principes", stipule que les deux parties doivent s'abstenir d'attaques, de "propagande haineuse" et de "toute tentative de prise de nouvelles positions sur le terrain par la force".


Cette déclaration est considérée comme une feuille de route vers un règlement permanent.

Les deux parties se sont engagées à mettre en œuvre les dispositions de l'accord d'ici le 29 juillet. Un accord de paix final doit être conclu d'ici le 18 août et doit être conforme à l'accord médié par les États-Unis le mois dernier entre la République démocratique du Congo et le Rwanda, ce dernier rejetant les accusations de soutien au Mouvement M23.

Le conflit, qui perdure depuis des décennies, s'est intensifié plus tôt cette année lorsque les rebelles du Mouvement M23 ont pris le contrôle de vastes étendues de l'est de la République démocratique du Congo riche en minerais, y compris la capitale régionale Goma, la ville de Bukavu et deux aéroports.

Les Nations Unies estiment que des milliers de personnes ont été tuées et des centaines de milliers de civils ont été contraints de quitter leurs foyers depuis lors. Le Mouvement M23 remet en question ces chiffres, affirmant que le nombre de morts est inférieur à un millier.

Patrick Muyaya, porte-parole de la République démocratique du Congo, a déclaré que l'accord prenait en compte la "ligne rouge" établie par le gouvernement, y compris "le retrait non négociable" du Mouvement M23 des zones occupées.

Cependant, dans une vidéo publiée sur la plateforme X, Benjamin Mbonimpa, négociateur du Mouvement M23, a déclaré que l'accord ne faisait pas référence à ce retrait.

Il s'agit du premier accord direct entre les deux parties depuis le début de l'attaque rebelle en début d'année.

Le Qatar a confirmé que les négociations devraient se poursuivre.