Le "Réseau des médecins du Soudan" a annoncé le décès de 13 enfants le mois dernier dans un camp de déplacés à Al-Daein, dans l'État de l'Est du Darfour, en raison de la malnutrition sévère et de la pénurie alimentaire, au milieu d'attaques répétées de groupes armés contre le camp.
Le réseau a déclaré mardi dans un communiqué que le camp abrite plus de 7000 déplacés, principalement des femmes et des enfants, exprimant une profonde inquiétude quant à la détérioration de la situation humanitaire.
Il a appelé la communauté internationale et les organisations humanitaires à agir rapidement pour fournir de la nourriture et des soins de santé de base aux déplacés, ainsi que pour assurer la protection du camp et garantir la distribution d'aides sans entrave.
Avec la domination des Forces de soutien rapide sur l'Est du Darfour et trois autres États de la région, en plus du siège de la ville d'El Fasher depuis plus d'un an, la région est confrontée à une crise humanitaire étouffante.
Par ailleurs, le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés a mis en garde contre l'effondrement de la situation humanitaire au Darfour, soulignant que les habitants se sont tournés vers la consommation d'"ambaz" (nourriture pour animaux) pour survivre, certains étant même privés de cette ressource.
Le Haut-Commissariat a également signalé la propagation du choléra dans la région de Tawila, dans l'État du Nord-Darfour, avec 2145 cas signalés, dont 40 décès, ainsi que 23 cas et 7 décès dans la région de Golo, dans la montagne Marra au centre du Darfour.
Le choléra se propage également dans les camps de Kalma, Al Tash, et Al Salam dans l'État du Sud-Darfour, avec une contamination de l'eau potable et l'absence d'assainissement.
Le Haut-Commissariat a appelé toutes les parties à un arrêt immédiat des hostilités et à l'ouverture de couloirs humanitaires d'urgence, exhortant les Nations unies, l'Organisation mondiale de la santé et les organisations humanitaires à effectuer une largage aérien urgent d'aide dans les zones touchées.
Cela survient alors que les affrontements entre l'armée et les Forces de soutien rapide se poursuivent à El Fasher depuis mai 2024, malgré les appels internationaux à mettre fin aux combats et à permettre l'accès aux plus grands centres d'opérations humanitaires au Darfour.