Le "Conseil national kurde" a proposé de modifier plusieurs articles de la déclaration constitutionnelle et en a critiqué certains, environ dix jours après sa publication, recevant des critiques notamment de la part de la composante kurde.
Le comité juridique du "Conseil" a souligné la nécessité de rédiger un document constitutionnel garantissant les droits de toutes les composantes du peuple syrien sans discrimination, et formant "une base pour construire un État démocratique civil".
Les critiques du "Conseil national kurde" à l'égard de la déclaration constitutionnelle ont indiqué qu'elle "était insuffisante et ne reflétait pas les luttes et sacrifices de toutes les composantes du peuple syrien".
Il a rejeté "l'affirmation selon laquelle la déclaration constitutionnelle est le résultat de la conférence de dialogue national", soulignant "le manque de représentation réelle et effective de toutes les composantes dans ce dialogue, ce qui ne le rend pas représentatif de la volonté de tous les Syriens".
Il a rappelé que le nom de la république mentionné dans la constitution de 1950 est "la République syrienne", et non comme l'a évoqué la déclaration constitutionnelle en disant qu'il est "inspiré de la constitution d'indépendance".
Le comité a estimé que l'adoption du nom "République arabe syrienne" lie l'identité de l'État à une seule composante, ignorant l'identité collective qui englobe toutes les nationalités et religions.
Il a proposé qu'elle "comprenne une reconnaissance claire de la réalité sociétale syrienne caractérisée par la pluralité nationale et religieuse".
L'étude publiée par le conseil a également proposé "de ne pas définir la religion du président de la République afin que le poste soit ouvert à tous les citoyens", et de considérer la jurisprudence islamique "comme l'une des sources de législation et non comme la source principale pour garantir la pluralité religieuse".
Elle a considéré que la déclaration n'a reconnu aucune langue officielle en plus de la langue arabe, soulignant la nécessité de "considérer la langue kurde comme une deuxième langue officielle aux côtés de la langue arabe, ou d'accorder aux langues des autres composantes le statut officiel dans les zones à majorité démographique".
L'étude a également inclus des propositions concernant le chapitre deux relatif aux droits et libertés, ainsi que le pouvoir législatif, notant que la déclaration a omis "la responsabilité des membres du pouvoir exécutif, des ministres et du président de la République, et la définition des crimes pour lesquels ils peuvent être tenus responsables".
Il est à noter qu'avec la publication de la déclaration constitutionnelle, des parties syriennes ont émis des commentaires sur celle-ci, signée par le président syrien en phase de transition, Ahmad al-Shara.
La déclaration se compose de cinq chapitres : les principes généraux, les droits et libertés, les trois pouvoirs, la phase de transition, et enfin les dispositions finales.
Elle a défini l'identité de l'État syrien, les pouvoirs du président, la forme de gouvernement, ainsi que de nombreux autres détails.