La Colombie a nommé son premier ambassadeur en Palestine dans une importante démarche diplomatique reflétant sa nouvelle position politique.
Jorge Ivan Ospina, ancien maire de Cali, membre de mouvements de gauche et fils d'un des dirigeants de l'organisation armée M-19 à laquelle le président Gustavo Petro appartenait, est le premier à occuper ce poste.
La nomination a eu lieu après l'approbation de l'Autorité palestinienne le 5 mai et le décret du ministère des Affaires étrangères colombien en date du 22 mai 2025.
Cette décision fait suite à la décision du président Petro en mai 2024 de rompre les relations diplomatiques avec Israël, l'accusant de commettre un "génocide" à Gaza, en plus de l'ouverture de l'ambassade de Colombie à Ramallah en Cisjordanie en 2024.
Dans des déclarations à l'Agence France-Presse, Ospina a confirmé qu'il n'a pas encore décidé s'il exercera ses fonctions depuis Ramallah ou depuis un pays voisin, soulignant la nécessité de coordonner avec Israël pour faciliter le travail de l'ambassade.
Il a affirmé que la Colombie reconnaît l'État palestinien et soutient son droit à la coexistence pacifique aux côtés d'Israël.
Cette nomination reflète un changement diplomatique majeur dans la politique de la Colombie à l'égard du conflit israélo-palestinien, renforçant les relations avec les Palestiniens dans un contexte de tensions régionales, tout en coïncidant avec les protestations internationales contre le manque d'aide humanitaire à Gaza et le refus de certains pays de soutenir les efforts de cessez-le-feu.