Augmentation des cas de choléra au Darfour à 11 000 cas et 441 décès depuis juin

L'organisation "Médecins Sans Frontières" a révélé avoir enregistré plus de 2200 cas suspects de choléra dans l'État du Centre Darfour seulement, depuis la mi-juillet dernier, ainsi que 39 décès signalés dans ses établissements médicaux, dans un contexte humanitaire et sanitaire dégradé.

Dans un rapport alarmant, la coordination générale des camps de déplacés et de réfugiés au Soudan a annoncé l'enregistrement de 416 nouvelles infections au cours des derniers jours, dont 12 décès, ce qui porte le total des infections dans la région du Darfour à plus de 11 000 cas et 441 décès depuis le début de l'épidémie en juin dernier.

Selon le rapport, la région connaît une propagation constante de l'épidémie, avec des chiffres en augmentation quotidienne depuis juillet.

La maladie s'est étendue à de vastes zones, y compris :

_ Zalingei et les zones environnantes

_ Le mont Marra au Centre Darfour

_ Nyala au Sud Darfour

_ Nouveau réservoir dans la localité de Shaireya à l'Est du Darfour

_ Les camps de déplacés qui sont parmi les zones les plus touchées, au milieu d'une propagation sans précédent de la maladie.

Face à cette catastrophe, les organisations humanitaires, les bénévoles locaux, les salles d'urgence et les autorités locales déploient des efforts considérables pour contenir l'épidémie, mais ces efforts se heurtent à d'énormes défis notamment le manque de fournitures médicales, la faiblesse des services dans les centres d'isolement, et la propagation d'autres maladies comme le paludisme, la malnutrition chez les enfants, et la faim aiguë.

Le rapport décrit la situation au Darfour comme "un véritable cauchemar et une catastrophe humanitaire oubliée", soulignant que la communauté internationale continue d'ignorer cette tragédie, dans un pays déchiré par la guerre, la famine, la propagation des épidémies, et le manque de nourriture et de médicaments.

Les organisations avertissent que la poursuite de la situation actuelle pourrait entraîner un effondrement complet du système de santé local, surtout dans un contexte de difficulté d'accès aux zones reculées souffrant d'une infrastructure faible et d'un manque de services essentiels.