La Chine commence de nouveaux exercices militaires près de Taïwan après des simulations de blocus.

La Chine a mené aujourd'hui, mercredi 2 avril, des manœuvres militaires avancées dans le détroit de Taïwan, un jour après avoir effectué des exercices complets simulant un blocus de l'île que Pékin considère comme faisant partie de son territoire.
Le porte-parole du commandement de la région est de l'armée chinoise, Shi Yi, a déclaré que les forces armées avaient effectué des exercices de tir à balles réelles à longue portée, visant avec précision des installations ressemblant à des ports principaux et des infrastructures énergétiques.
Il a précisé que ces opérations visaient à évaluer l'efficacité des troupes dans le contrôle des zones, à exécuter des opérations de blocus et de surveillance conjointe, ainsi qu'à porter des frappes précises sur des cibles vitales.
Ces manœuvres se déroulent dans les zones centrales et méridionales du détroit, qui est l'un des passages maritimes internationaux les plus importants.
Cette initiative fait suite à un déploiement par la Chine de ses forces terrestres, navales et aériennes autour de Taïwan lors d'exercices à grande échelle simulant un blocus de l'île, Pékin avertissant que tout mouvement vers l'indépendance entraînerait une "guerre" et serait voué à l'échec.
En réponse, Taïwan a déployé ses avions de chasse et ses navires, activant ses systèmes de défense antimissile, notant que la Chine avait utilisé 21 navires de guerre et 71 avions lors de ses manœuvres.
Pour sa part, les États-Unis ont exprimé leur inquiétude face à ces développements, avertissant que les exercices chinois "menacent" la sécurité régionale.
Le département d'État américain a confirmé dans un communiqué que les activités militaires "agressives" de la Chine, ainsi que son discours belliciste envers Taïwan, "aggravent les tensions et mettent en péril la stabilité de la région et l'économie mondiale".