L'organisation "Fichiers César" met en garde contre l'impunité des criminels de guerre et affirme : "La justice est une condition essentielle pour la stabilité".

L'organisation "Caesar Files for Justice" a exprimé son rejet catégorique des récentes orientations de l'autorité de transition à Damas, qui incluent la libération de personnes impliquées dans des crimes de guerre et leur attribution de rôles sociaux, dans une déclaration en réponse à la conférence de presse tenue hier par Hassan Soufan (membre de la Commission de la réconciliation nationale) et un représentant du ministère de l'Intérieur le mardi 10 juin en cours.
L'organisation a averti que "la justice n'est pas le fruit de la stabilité, mais sa condition première et fondamentale", considérant que la promotion de l'idée de "report de la justice au profit de la stabilité" est une dangereuse tromperie menaçant les fondements de la construction de la nouvelle Syrie, et reproduisant les violations sous de nouveaux noms.
L'organisation a confirmé son opposition à toute tentative de "blanchir ou d'absoudre ceux impliqués dans des crimes de guerre ou des violations graves contre les civils", que ce soit en leur accordant des postes publics ou en les présentant comme des symboles de réconciliation. Elle a souligné que "ceux qui ont versé le sang des Syriens ne peuvent être présentés comme des acteurs de la réconciliation nationale", mettant en garde contre le fait de minimiser la souffrance des victimes ou d'effacer les crimes passés sous des prétextes politiques.
"Caesar Files" a estimé que la récente conférence de presse "n'a pas contribué à apaiser l'opinion publique, mais a approfondi les sentiments d'inquiétude et de colère chez les victimes et leurs familles", soulignant l'échec de l'autorité à lire "le sentiment social exigeant justice et reddition de comptes, et non des arrangements symboliques".
L'organisation a exprimé sa préoccupation quant au "détournement par l'autorité de transition des principes de justice déclarés", en particulier en "ignorant les revendications fondamentales en matière de droits, telles que la poursuite des criminels, la révélation du sort des disparus et la justice pour les victimes de la torture". Elle a affirmé que la réponse de l'autorité à ces questions est "le véritable critère de son engagement envers la justice".
L'organisation a appelé à mettre en place un "cadre juridique complet garantissant la responsabilité de tous les responsables des violations", dans le cadre d'un plan national clair plaçant la justice comme priorité, et non comme option secondaire. Elle a souligné le rôle de la société civile dans "surveiller le processus de transition et garantir qu'aucun crime du passé ne soit passé sous silence".
L'organisation a conclu en affirmant que "toute voie qui tourne la page des crimes sans responsabilité est un déni du droit du peuple syrien à la justice", soulignant que "la justice n'est pas un choix politique, mais un droit historique auquel on ne peut renon