Le Royaume-Uni cesse d'accepter de nouveaux étudiants israéliens à la Royal Defence College à partir de 2026

Le ministère britannique de la Défense (MOD) a décidé d'interdire aux étudiants israéliens de troisième cycle de s'inscrire à la "Royal College of Defence Studies" à partir de septembre 2026, en justifiant cette décision par la situation à Gaza.
Le ministère a confirmé que la décision entrerait en vigueur l'année prochaine, et que les étudiants israéliens actuels seraient autorisés à rester et à terminer leurs études. Selon son site internet, le collège, qui fait partie de l'Académie britannique de défense, offre une formation "pour les penseurs stratégiques et les leaders au sein des forces armées et du service civil", permettant aux étudiants internationaux de suivre des cours spécifiques.
Cette décision intervient dans le contexte d'une intensification des opérations militaires israéliennes à Gaza, où un porte-parole du ministère britannique de la Défense a déclaré : "Les cours éducatifs des forces armées britanniques ont toujours été accessibles à des personnels de divers pays, tout en affirmant que tous les cours militaires britanniques respectent le droit humanitaire international". Il a ajouté : "Mais la décision du gouvernement israélien d'intensifier son opération militaire à Gaza est une erreur", appelant à "un cessez-le-feu immédiat".
Pour sa part, le directeur général du ministère israélien de la Défense, Amir Baram, un ancien élève du même collège, a dénoncé cette décision, la qualifiant de "discrimination" et de "trahison d'un allié en temps de guerre". Selon le "Daily Telegraph", Baram a déclaré dans une lettre au ministère britannique de la Défense : "Franchement, l'exclusion d'Israël n'est rien de moins qu'un acte d'auto-sabotage pour la sécurité britannique".
Il convient de noter qu'un responsable du ministère britannique de la Défense avait informé le parlement en juin dernier que le collège proposait "des cours académiques non combattants" pour "moins de cinq" membres de l'armée israélienne.
Cette décision s'inscrit dans le cadre d'autres mesures britanniques, Londres ayant précédemment suspendu certaines licences d'exportation d'armes utilisées à Gaza, tout en maintenant d'autres équipements britanniques, tels que des composants pour les avions de chasse israéliens "F-35". De plus, des responsables israéliens ont été interdits d'assister à un important salon de l'armement à Londres la semaine dernière, bien que 51 entreprises d'armement israéliennes, dont "Elbit Systems", l'un des plus grands fabricants, aient été présentes, ce qui a suscité une manifestation pro-palestinienne devant le lieu de l'exposition.