La Grande-Bretagne propose de déporter les criminels étrangers dès leur condamnation pour faire face à la surpopulation carcérale.

Le gouvernement britannique prévoit de dévoiler un nouveau plan permettant l'expulsion des criminels étrangers dès leur condamnation, dans le cadre de ses efforts pour alléger la pression sur les prisons surpeuplées.
Le plan vise principalement les condamnés pour des crimes tels que le vol, le trafic de drogue et les agressions, ayant écopé de peines de moins de trois ans, qui seront expulsés "le plus rapidement possible" au lieu d'attendre de purger une partie de leur peine au Royaume-Uni.
Selon le journal "The Telegraph", le gouvernement devrait annoncer cette semaine ces mesures dans le cadre d'une révision complète du système judiciaire, incluant l'abrogation de la loi actuelle exigeant que les criminels étrangers purgent la moitié de leur peine avant leur expulsion.
En vertu des amendements proposés, les ministres pourront expulser les détenus étrangers après avoir purgé seulement 30 % de leur peine, au lieu de 50 % actuellement.
David Gauke, ancien ministre de la Justice et président de la révision, a recommandé d'accorder au gouvernement des pouvoirs élargis pour expulser les criminels étrangers, y compris ceux condamnés à des peines de plus de trois ans.
Gauke a déclaré : "Il n'y a pas de place dans notre société pour les criminels qui viennent dans ce pays et enfreignent les lois, mais il est clair que le système actuel d'expulsion des criminels étrangers ne fonctionne pas. Ce sont les contribuables qui paient la facture."
Cette proposition intervient alors qu'il y a plus de 10 000 prisonniers étrangers au Royaume-Uni, représentant environ 12 % de la population carcérale, pour un coût annuel de 580 millions de livres sterling. Le nouveau plan devrait permettre d'économiser des ressources financières importantes, tout en réduisant la surpopulation carcérale.
Selon la proposition, les criminels expulsés ne seront autorisés à revenir au Royaume-Uni que s'ils sont à nouveau appréhendés, auquel cas ils seront immédiatement incarcérés pour purger le reste de leur peine.
Un sondage réalisé par l'institut "YouGov" auprès de 2300 personnes a révélé que 82 % des participants soutiennent l'expulsion anticipée des criminels étrangers pour faire face à la crise carcérale, comparé à 80 % en faveur de la construction de nouvelles prisons, et 62 % en faveur de la résidence surveillée pour les criminels à faible risque.
La ministre de la Justice, Shabana Mahmood, a exprimé son soutien aux recommandations, les jugeant largement populaires. Cette mesure contribuera également à apaiser les demandes de certains conservateurs appelant à l'expulsion de tous les prisonniers étrangers sans conditions.
L'expulsion automatique ne concernera pas les criminels condamnés pour des crimes graves tels que le meurtre, le terrorisme ou le viol, qui seront soumis à l'évaluation de la commission des libérations conditionnelles avant toute décision. Le ministère