Huit civils ont été tués dans un violent bombardement d'artillerie mené par les forces de soutien rapide sur le camp de déplacés "Abu Shouk" près de la ville d'El Fasher, capitale de l'État du Nord-Darfour, hier jeudi.
Le camp accueille des dizaines de milliers de déplacés et est situé dans une zone souffrant de siège et de famine sévères, alors qu'El Fasher reste le dernier bastion majeur de l'armée soudanaise au Darfour en dehors du contrôle des forces de soutien rapide.
Selon un communiqué de la "Salle des urgences du camp d'Abu Shouk", les forces de soutien rapide ont utilisé des obus lourds dans l'attaque, entraînant la mort de huit personnes et semant la panique parmi les habitants, principalement des femmes et des enfants.
Cette escalade survient après des jours d'attaques similaires menées par les mêmes forces contre des villages dans le Nord-Kordofan, faisant des centaines de morts.
Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies a averti que les vagues de déplacements forcés dans l'État du Nord-Darfour menacent de propager le choléra, dont les cas ont récemment augmenté au Soudan.
Les Nations unies ont souligné que le manque sévère de financement empêche la fourniture d'aide vitale aux populations les plus vulnérables, ajoutant que la saison des pluies actuelle accroît le risque de propagation des maladies.
Le conflit en cours depuis avril 2023 a causé la mort de dizaines de milliers de personnes et le déplacement de millions de Soudanais, qualifié par les Nations unies de la plus grande crise de déplacement et de famine dans le monde actuellement.