Une créatrice de contenu algérienne spécialisée dans la nutrition a suscité une grande controverse après avoir publié une vidéo sur sa page "Vitamine C" abordant les dangers de la consommation de mortadelle, en particulier de la couche extérieure qui l'enrobe.
Elle a décrit cette couche comme étant "une substance artificielle colorée et fumée chimiquement, remplie d'additifs alimentaires cancérigènes", soulignant que ces substances sont interdites en Europe selon les réglementations européennes qui mettent en garde contre leur utilisation.
La vidéo, qui a dépassé les 3 millions de vues en quelques heures, a suscité une réaction rapide de la part du directeur de l'usine "Bilat", Mourad Mellah, qui a nié la véracité de ces allégations en affirmant que la société nationale qu'il dirige veille à la sécurité du consommateur et ne transige pas sur la qualité de ses produits.
Cependant, les experts en nutrition et les médecins ont souligné que le problème va au-delà de cette entreprise, en confirmant le danger des additifs alimentaires utilisés dans les produits locaux et importés, notamment en l'absence de mise à jour des lois algériennes sur les additifs depuis des décennies.
Fadi Tamim, coordinateur national de l'Organisation nationale pour l'orientation et la protection du consommateur, a affirmé dans une déclaration que l'Algérie a besoin de mettre à jour les lois sur les additifs alimentaires pour suivre les études scientifiques récentes, car l'accumulation de ces substances dans le régime alimentaire du consommateur peut entraîner un dépassement de la dose quotidienne sûre, ce qui représente un réel danger pour la santé.
Tamim a souligné que la mise à jour de ces lois ne se limitera pas à la protection de la santé du consommateur, mais facilitera également les exportations de produits alimentaires vers l'étranger, où des normes strictes sont imposées sur les niveaux d'additifs dans les pays destinataires.
De son côté, le Dr Mohamed Kwashe, spécialiste de la santé publique, a expliqué que les agents de conservation ont évolué pour garantir la préservation des aliments face aux défis de la pénurie de ressources, mais qu'ils contiennent parfois des substances cancérigènes qui peuvent avoir un impact négatif sur les reins, les intestins et le sang à moyen et long terme.
Il a mis en garde contre l'abus de ces substances, en particulier chez les enfants et les femmes enceintes, soulignant la nécessité de diversifier le régime alimentaire et de limiter les produits transformés tels que les boissons gazeuses et les sucreries.
Cette controverse a mis en lumière la nécessité de revoir le dossier des additifs alimentaires en Algérie, de mettre à jour les lois et réglementations pour protéger la santé publique et garantir la qualité des produits sur le marché local et international.