Ben Gavir attaque Netanyahu : "Envoyez des bombes, pas des aides à Gaza"

Dans une escalade des divergences au sein du gouvernement israélien, le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gavir, a attaqué le Premier ministre Benjamin Netanyahu pour sa décision d'envoyer de l'aide humanitaire à la bande de Gaza, considérant cela comme une faillite morale alors que les otages israéliens sont toujours détenus par le Hamas.

Ben Gavir a déclaré dans une vidéo publiée dimanche : "Alors que nos otages sont à Gaza, notre Premier ministre envoie de l'aide humanitaire. C'est inacceptable. Seules des bombes auraient dû être envoyées, pour lancer des attaques, envahir et encourager l'émigration, afin de remporter la guerre".

Le ministre de droite avait également critiqué précédemment samedi la décision du gouvernement d'augmenter l'aide, la qualifiant de capitulation devant le Hamas, exprimant sa colère d'avoir été exclu des discussions sur le dossier de l'aide, le jugeant très grave.

En revanche, Netanyahu a déclaré que l'acheminement de l'aide faisait partie d'un plan plus large incluant l'avancement des opérations militaires et des négociations simultanément, affirmant : "Nous continuons le combat et vaincrons le Hamas, mais nous devons permettre l'entrée du minimum vital d'aide humanitaire, ce que nous avons fait jusqu'à présent".

Sur le terrain, Israël a annoncé dimanche la mise en œuvre d'une suspension tactique quotidienne de ses opérations militaires dans trois zones de la bande de Gaza, à savoir al-Mawasi, Deir al-Balah et la ville de Gaza.

De nouveaux passages ont également été ouverts pour l'acheminement de l'aide, face à l'escalade des pressions internationales et aux avertissements des organisations humanitaires sur l'aggravation du risque de famine.

Depuis le déclenchement de la guerre en octobre 2023, la bande de Gaza est confrontée à une situation humanitaire catastrophique en raison de la grave pénurie alimentaire, médicale et de carburant, résultant du blocus imposé sur les passages.

Des rapports des Nations unies ont confirmé que les taux de famine et de malnutrition dans la région ont atteint des niveaux sans précédent.