Le ministre français des Affaires étrangères, Jean Noël Barou, a affirmé hier mardi que la sécurité d'Israël serait garantie avec l'établissement d'un État palestinien, soulignant que le président palestinien Mahmoud Abbas s'est engagé à ne pas menacer la future Palestine pour la sécurité d'Israël. Barou a déclaré : "Abbas a exprimé son engagement à garantir la sécurité d'Israël, et l'État palestinien ne constituera pas une menace pour Israël".
Le ministre français a souligné que "la solution à deux États était au bord de l'effondrement, mais nous avons réussi à la sauver et à lui donner un nouvel élan, notamment après la décision de la France de reconnaître l'État palestinien et l'adhésion de la Grande-Bretagne à ce soutien", affirmant que "la conférence sur la solution à deux États a réussi à créer des conditions favorables à la réalisation d'un règlement politique".
Il a expliqué qu'Israël devait "saisir la main tendue par la communauté internationale".
Dans une position ferme, Barou a insisté sur la nécessité d'exclure le Hamas de toute forme de gouvernance à Gaza, exprimant le mécontentement de Paris face aux complications d'Israël dans la distribution de l'aide humanitaire dans le secteur.
Il a appelé Israël à permettre l'entrée de l'aide humanitaire française bloquée à Arish en Égypte à Gaza "sans obstacles".
Le ministre français a qualifié de "scandale et de honte qui doit cesser immédiatement" ce qui se passe à Gaza, exprimant sa profonde consternation devant la poursuite de la souffrance civile dans le secteur depuis des mois, et a déclaré : "Le meurtre de civils en quête d'aide est inacceptable".
Sur le plan régional, Barou a demandé à Israël de se retirer des cinq sites qu'il occupe au Liban, et a appelé le gouvernement libanais à renforcer sa force nationale.
Il a également exhorté le gouvernement syrien à assumer ses responsabilités dans la garantie de la sécurité, la poursuite des auteurs de violations et la lutte contre le terrorisme de l'État islamique.
Quant au dossier de l'Iran, le ministre français a affirmé que son pays ne prolongerait pas le délai accordé à Téhéran pour l'accord nucléaire, menaçant d'activer les sanctions si aucun accord n'était conclu d'ici la fin de l'été, soulignant que la solution ne pouvait être que par la négociation.