Arrestation politique en Irak liée à des milices armées pour une "publication incitative" menaçant la sécurité nationale

La Direction du Renseignement Militaire irakienne a exécuté un mandat d'arrêt contre le politicien Abbas Al-Ardawi, lié à des "milices armées", en raison d'une publication sur la plateforme "X" concernant le ciblage des radars militaires irakiens par des drones.
Un communiqué du ministère de la Défense irakien a indiqué qu'Al-Ardawi a publié "une publication incitative considérée comme provocatrice de la discorde et menaçant la sécurité nationale et la paix sociale", soulignant qu'il "a délibérément porté des accusations graves contre l'État et diffamé ses institutions légales sans preuves ou documents".
Le ministère a mis en garde contre "le danger de l'incitation ou de la provocation de conflits et des allégations mensongères, surtout dans les circonstances sensibles que traverse la région", affirmant que "toutes les institutions de l'État agissent avec une neutralité totale et conformément à la Constitution, plaçant l'intérêt national au-dessus de toute considération ou intérêt étroit". Il a appelé les journalistes et les activistes des réseaux sociaux à "faire preuve de responsabilité pour servir la sécurité et la stabilité du pays".
Quelques heures après les attaques contre des sites militaires irakiens, Al-Ardawi a commenté en prétendant que "les radars irakiens visés sont en fait des débris français qui n'ont pas résisté à l'agression israélienne", faisant allusion aux récentes attaques israéliennes contre l'Iran dont les drones ont traversé l'espace aérien irakien.
Il convient de noter qu'Al-Ardawi était un ancien candidat aux élections parlementaires pour les Brigades du "Hezbollah", mais il n'a pas remporté les élections.
Les déclarations d'Al-Ardawi ont suscité une large controverse, certains militants estimant qu'il remettait en question les capacités de la défense aérienne irakienne et justifiait implicitement les attaques contre des installations sensibles, tandis que d'autres considéraient qu'il tentait de "décharger les accusations des milices armées auxquelles les doigts ont été pointés dans l'incident".
De son côté, le porte-parole du Commandant en Chef des Forces Armées, le Général Sabah Al-Nu'man, a affirmé que l'Irak avait été attaqué tôt mardi par des "drones suicides de petite taille", visant les systèmes radar dans le camp au nord de Bagdad et la base d'Imam Ali dans la province de Thi Qar, précisant qu'"aucune perte humaine n'a été enregistrée".
Al-Nu'man a ajouté que les forces irakiennes "ont réussi à intercepter quatre autres drones qui visaient des sites militaires et à les abattre avant qu'ils n'atteignent leurs cibles".
Ces développements interviennent en même temps que l'annonce d'un cessez-le-feu entre l'Iran et Israël après 12 jours de confrontations, ce qui a conduit des observateurs à lier les attaques contre les radars irakiens à une tentative des milices pro-iraniennes de "régler des comptes" avec des systèmes de défense aérienne qui auraient été inactifs lors des frappes israéliennes contre l'Iran.