Un responsable américain met en garde contre l'ambiguïté de la situation en Syrie.

Le directeur de la lutte contre le terrorisme américain, Sebastian Gorka, a décrit la situation en Syrie comme "mystérieuse et complexe", soulignant l'augmentation des zones d'influence et la concurrence entre les acteurs après l'effondrement du régime de Bachar al-Assad.
Ces propos ont été tenus lors d'une interview accordée au réseau "Breitbart News", où il a déclaré : "Personne ne sait ce qui va se passer en Syrie, le pays traverse une période de transition aux contours flous."
Gorka a exprimé ses inquiétudes quant à la nature des relations entre le nouveau leadership en Syrie et les groupes extrémistes, affirmant : "Le chef de la résistance qui a renversé Assad et détient maintenant les rênes du pouvoir entretient des liens anciens avec des organisations terroristes", faisant référence au président intérimaire Ahmed Charaa. Néanmoins, il a noté que la chute d'Assad "a affaibli l'influence iranienne et turque dans la région."
Concernant les orientations politiques du nouveau régime, Gorka a mentionné les déclarations du président Charaa sur l'adoption de la charia comme source principale de législation, considérant cela problématique dans un pays multi-confessionnel comme la Syrie. Il a ajouté : "Le sort de personnalités telles que al-Julani reste incertain, ce qui complique davantage la situation."
Gorka a souligné que la Syrie connaît une distribution géographique sans précédent de l'influence, avec les Forces démocratiques syriennes et les Kurdes contrôlant l'est, tandis que les forces israéliennes sont présentes dans le sud, et que la Turquie étend ses investissements militaires et économiques. Il a commenté en disant : "Celui qui prétend connaître l'avenir de la Syrie vous trompe ; la situation là-bas est instable et volatile."
Il a également établi un lien entre l'attaque israélienne du 7 octobre et la chute du régime d'Assad, considérant qu'Israël a redessiné la carte de toute la région, en déclarant : "Ce que fait Israël laissera son empreinte sur le Moyen-Orient pendant au moins cent ans à venir."
Gorka a abordé le changement de politique américaine en matière de lutte contre le terrorisme sous l'administration Trump, soulignant que l'ancien président et son conseiller à la sécurité nationale, Mike Flynn, "ont abandonné la politique de tergiversation dans le ciblage des éléments djihadistes, optant pour des frappes directes sans attendre l'approbation de la Maison Blanche."
Il a cité une opération en Somalie, où Trump a ordonné l'élimination de membres de l'État islamique qui étaient surveillés depuis l'époque de Biden sans action. Il a également mentionné les frappes américaines en Irak et en Syrie, ainsi que "la plus grande opération militaire au Yémen contre les Houthis", qui ont attaqué à plusieurs reprises des navires américains, expliquant : "L'objectif était de neutraliser leur menace et de rouvrir des voies maritimes sécurisées."
En conclusion, Gorka a défendu le slogan "America First", affirmant que Trump "n'est pas isolationniste, mais demande aux alliés de prendre leurs responsabilités." Il