L'envoyé américain Brack discute de la crise de la cessation des hostilités au Liban et affirme : la solution est entre les mains du gouvernement libanais

L'envoyé spécial américain en Syrie et au Liban, Tom Brack, est arrivé aujourd'hui, lundi 21 juillet, dans la capitale libanaise Beyrouth, où il a tenu une série de réunions avec des responsables libanais, notamment le président Joseph Aoun au palais de Baabda, en présence de l'ambassadrice américaine Lisa Johnson.
Lors d'une conférence de presse après la réunion, Brack a affirmé que Washington travaille à "traiter les causes de l'échec de l'accord de cessez-le-feu entre le Liban et Israël", soulignant que "le Liban fait partie de la stabilité régionale". Il a ajouté : "Nous essayons d'aider les Libanais à instaurer la paix, mais la solution est entre les mains du gouvernement libanais".
En réponse aux questions des journalistes, Brack a nié toute intention américaine d'imposer des sanctions au Liban pour le moment, soulignant également que Washington "ne peut pas contraindre Israël à faire quoi que ce soit actuellement". Il a réaffirmé la position de son pays sur la classification du Hezbollah comme une "organisation terroriste", en disant : "Washington considère le Hezbollah comme une organisation terroriste et ne négociera pas avec elle".
De son côté, la présidence libanaise a indiqué dans un communiqué via la plateforme "X" que la réunion a porté sur la remise par Brack de la réponse officielle de Beyrouth à la proposition américaine de désarmer le Hezbollah et de retirer l'armée israélienne du sud du Liban.
L'agenda de l'envoyé américain comprend des rencontres avec le Premier ministre Najib Mikati, le chef du Parti progressiste socialiste Walid Joumblatt, ainsi que le commandant de l'armée libanaise Joseph Aoun. Il devrait également rencontrer plusieurs députés, ministres, le patriarche maronite et certaines personnalités religieuses et politiques au cours de deux jours supplémentaires passés à Beyrouth.
Par ailleurs, le secrétaire général du Hezbollah, Naim Qassem, a anticipé la visite de Brack en affirmant que le parti ne bloquera aucun accord, mais négociera "à sa manière" pour obtenir des garanties américaines engageant Israël à respecter ses engagements.
Le "Middle East" a rapporté, citant des sources bien informées, que la volonté de Qassem de s'en tenir au premier accord et de refuser de s'engager dans de nouvelles négociations découle de son besoin de garanties justifiant devant sa base populaire toute démarche liée à l'avenir du parti et de son armement, dans le contexte des évolutions régionales et internes en cours.