Les États-Unis commencent un retrait partiel de la Syrie et ferment certaines bases militaires.

April 18, 2025333 VuesTemps de lecture: 3 minutes
Les États-Unis commencent un retrait partiel de la Syrie et ferment certaines bases militaires.
Les États-Unis ont commencé une démarche surprenante en réduisant leur présence militaire dans le nord-est de la Syrie, un mouvement considéré par les observateurs comme un changement marquant dans leur stratégie régionale. Selon un rapport du New York Times, l'armée américaine a commencé jeudi à retirer des centaines de soldats déployés là-bas, en préparant la fermeture de trois de leurs huit bases militaires. Selon des responsables américains cités par le journal, le retrait entraînera une réduction des forces américaines d'environ 2000 soldats à environ 1400, avec une réévaluation de la situation au cours des deux prochains mois pour envisager une réduction supplémentaire des troupes. Les commandants américains sur le terrain, qui ont recommandé cette démarche, ont souligné la nécessité de renforcer certaines bases et de maintenir une présence militaire d'au moins 500 soldats, notamment face à la montée des menaces sécuritaires. Leurs recommandations ont été approuvées par le Pentagone et le Commandement central américain, en tenant compte des considérations de sécurité et opérationnelles sur le terrain. Les forces restantes, comprenant des éléments des forces spéciales, continueront à soutenir les Forces démocratiques syriennes dans leurs missions de lutte contre le terrorisme et de gestion des camps de détention détenant des membres de l'État islamique. Selon des sources citées par le journal, l'organisation a mené des centaines d'attaques l'année dernière, indiquant une augmentation de son activité par rapport à 2023. Il est remarquable que ce retrait intervienne seulement quelques mois après que Washington a annoncé le doublement de ses troupes terrestres en Syrie fin de l'année dernière, dans le but de faire face aux menaces de l'État islamique, ainsi qu'aux attaques menées par des factions soutenues par l'Iran en parallèle avec la guerre à Gaza. Le journal a également rapporté que les États-Unis ont informé Israël de leur intention de retirer complètement leurs troupes de Syrie dans les deux prochains mois, ouvrant la voie à des interrogations sur les répercussions de cette décision sur les équilibres sécuritaires et politiques dans la région. Dans le même contexte, un nouvel accord politique est en cours de mise en œuvre en Syrie, invitant les Forces démocratiques syriennes à intégrer leurs institutions civiles et militaires dans l'État syrien unifié d'ici la fin de l'année en cours, y compris le contrôle des champs pétroliers et gaziers. Depuis que les nouvelles autorités en Syrie, dirigées par Ahmed Al-Sharaa, ont pris leurs fonctions en décembre dernier, le gouvernement tente de unifier le paysage complexe des factions dans le pays, mais la stabilité reste hors de portée, au milieu de perturbations sécuritaires persistantes. Tous ces mouvements dessinent un nouveau paysage pour la présence américaine en Syrie, soulevant des questions sur la possibilité que Washington redéfinisse ses priorités régionales.

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