Algérie : L'hôpital de Médéa impose des restrictions strictes sur les vêtements du personnel et des visiteurs, suscitant une large controverse.
June 15, 2025281 VuesTemps de lecture: 2 minutes

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Dans une démarche qui a suscité une large controverse parmi les Algériens, la direction de l'établissement public hospitalier de la wilaya de Médéa a imposé des restrictions strictes sur les vêtements des employés et des visiteurs des patients, interdisant le port de pantalons, de jupes courtes, de chemises transparentes ou de tout vêtement jugé "indécent ou immodeste". La note émise il y a quelques jours a enjoint à tout le personnel hospitalier de respecter une tenue vestimentaire décente en conformité avec le règlement intérieur et les normes de conduite dans les espaces publics. Bien que la décision ait été critiquée sur les réseaux sociaux, certains ont estimé que le choix des vêtements relève de la liberté individuelle et que l'hôpital ne devrait pas s'immiscer, tandis que d'autres ont appelé à se concentrer sur l'amélioration des services médicaux plutôt que d'imposer des restrictions vestimentaires. L'avocat Farid Sabri a expliqué que la loi ne spécifie pas de tenue vestimentaire spécifique pour les employés ou les visiteurs, sauf dans certains secteurs qui exigent une tenue officielle, et que les règlements internes de chaque institution définissent les règles vestimentaires en fonction de la discipline, de la propreté et de la sécurité. Il a également souligné que les établissements peuvent interdire l'entrée à ceux qui portent des vêtements inappropriés, avec une certaine latitude à cet égard. D'un point de vue social, le spécialiste Abdelhafid Sandouki a affirmé que le respect des limites vestimentaires dans les lieux publics reflète la nature et la culture de la société, et qu'il est préférable de les respecter, en particulier dans les institutions publiques. Des sources au ministère de la Santé algérien ont indiqué que les instructions concernant les vêtements étaient basées sur des directives de l'autorité de tutelle et non pas uniquement de l'établissement hospitalier lui-même. Cette décision intervient dans un contexte de débat continu sur la liberté individuelle et les contraintes sociales en Algérie, faisant du dossier des vêtements dans les lieux publics un sujet sensible suscitant des divisions dans l'opinion publique.