El Fasher : 7 heures de combats intenses entre l'armée et les "forces de soutien rapide"

Dans un développement militaire grave, l'armée soudanaise a repoussé une attaque à grande échelle lancée par les forces de "soutien rapide" sur la ville d'El Fasher, capitale de l'État du Nord-Darfour, par les axes nord et nord-est, avec la participation d'environ 40 véhicules de combat, y compris des véhicules blindés, et des éléments d'infanterie.

Un communiqué militaire publié aujourd'hui, mercredi, a indiqué que l'attaque a duré environ sept heures consécutives, au cours desquelles les forces armées ont mené des combats intenses et ont réussi à repousser complètement l'attaque, infligeant des dizaines de morts parmi les assaillants, y compris des éléments médicaux.

De plus, plusieurs véhicules de combat ont été détruits, tandis que le reste des assaillants s'est retiré vers le sud-ouest de la ville.

Sur le plan humanitaire, la situation sanitaire dans le pays se détériore, le Centre fédéral d'urgence du ministère de la Santé soudanais ayant annoncé l'enregistrement de plus de 1300 cas de dengue en une seule semaine, dans cinq États, y compris la capitale Khartoum.

En outre, environ 1500 cas de choléra ont été enregistrés dans 13 États soudanais, avec des avertissements concernant une propagation plus large de la maladie.

Dans le Darfour, la coordination générale des camps de déplacés a signalé 137 nouveaux cas de choléra au cours des derniers jours, dont quatre décès, portant le nombre total à plus de 10 000 cas et 423 décès.

Cette escalade survient à un moment où le pays souffre d'une guerre dévastatrice qui a éclaté à la mi-avril 2023 entre l'armée soudanaise et les forces de "soutien rapide", ayant fait plus de 20 000 morts selon les estimations des Nations Unies et des autorités locales.

Une étude menée par des universités américaines a estimé le nombre de morts à environ 130 000 personnes.

La guerre a également provoqué le déplacement et l'exil d'environ 15 millions de Soudanais, dans l'une des plus grandes crises humanitaires au monde, où la faim menace la plupart des habitants, au milieu d'une détérioration alarmante des services de base.

Avec la poursuite du conflit, le contrôle territorial du pays est divisé ;

l'armée soudanaise contrôle le nord et l'est du Soudan, tandis que les forces de "soutien rapide" maintiennent leur emprise sur la majeure partie de la région du Darfour à l'ouest, ainsi que sur certaines parties du sud.

Dans un développement régional, le barrage de la Renaissance éthiopien est devenu une "réalité tangible", tandis que le différend persiste entre l'Égypte et le Soudan d'une part, et l'Éthiopie d'autre part, au milieu de craintes croissantes concernant les conséquences géopolitiques et environnementales de ce grand projet.