Le général de corps d'armée Abdel Fattah Al-Burhan, président du Conseil de souveraineté et commandant en chef des Forces armées soudanaises, est arrivé dans la capitale Khartoum hier, samedi, à bord d'un avion civil présidentiel, marquant le premier atterrissage d'un avion civil sur la piste de l'aéroport de Khartoum depuis le début de la guerre le 14 avril 2023.
L'avion présidentiel du Conseil de souveraineté a atterri sur la piste de l'aéroport qui était auparavant l'un des champs de bataille directs entre l'armée soudanaise et les Forces de soutien rapide, en raison de son emplacement vital près du quartier général de l'armée et de la résidence d'Al-Burhan.
Al-Burhan a été accueilli par le chef d'état-major, le général Mohamed Othman Al-Hussein, qui lui a fait un briefing sur la situation sécuritaire dans le pays et les progrès réalisés par les forces armées dans la prise de contrôle de la capitale, selon un communiqué du Conseil de souveraineté.
Il convient de noter qu'Al-Burhan avait atterri à l'aéroport de Khartoum il y a environ trois mois en hélicoptère militaire, mais l'atterrissage de samedi en avion civil marque symboliquement une amélioration de la situation sécuritaire et le début d'une nouvelle phase dans la gestion de la capitale.
L'arrivée d'Al-Burhan coïncide avec les déclarations du Premier ministre soudanais, Abdalla Hamdok, dans lesquelles il a affirmé que le gouvernement prévoit de réhabiliter entièrement la capitale Khartoum en six mois. Il a expliqué que le travail commencera progressivement au cours des prochains mois et que le gouvernement retournera progressivement dans la ville une fois que l'armée aura confirmé avoir repris le contrôle total.
Hamdok est arrivé à Khartoum vendredi, lors de sa première visite depuis sa nomination il y a deux mois, à la tête d'une délégation officielle, pour évaluer sur le terrain l'ampleur des dégâts et des défis, notamment dans un contexte de destruction importante touchant les infrastructures et les institutions gouvernementales au centre de la ville.
Malgré ces démarches, le gouvernement est confronté à d'énormes défis pour ramener la vie à la normale à Khartoum, qui a été le théâtre de violents affrontements ayant causé des destructions massives, notamment dans les zones abritant les ministères et les institutions souveraines.
Cependant, les autorités soulignent que le retour du gouvernement et de l'administration civile à la capitale est devenu une nécessité inévitable.