Une crise humanitaire catastrophique menace El Fasher dans le nord du Darfour au milieu d'avertissements de famine et de propagation de l'épidémie de choléra

La ville d'El Fasher dans l'État du nord du Darfour fait face à l'une des pires crises humanitaires au Soudan depuis le début du conflit entre l'armée soudanaise et les forces de soutien rapide, selon des avertissements d'activistes locaux. Les activistes ont confirmé que la ville "avance à grands pas vers une famine inévitable" en raison du blocus sévère imposé par les forces de soutien rapide, et de l'arrêt complet des cuisines caritatives ("takkaya"), en l'absence d'une réponse internationale efficace.
Les activistes ont déclaré dans des propos exclusifs à "Al Arabiya/Al Hadath" samedi que "le blocus de la ville est entré dans son quinzième mois sans aucun signe de fin de la crise humanitaire", aggravant ainsi les souffrances des civils assiégés.
Dans le même contexte, les camps de déplacés dans la région connaissent une propagation grave de l'épidémie de choléra, avec 49 décès enregistrés au cours des dernières 24 heures, portant le nombre total de cas depuis l'apparition de la maladie en juin dernier à 2719 cas. Des sources médicales ont signalé l'admission de 93 patients dans des centres d'isolement, dont 11 enfants.
Dans l'État voisin du Kordofan occidental, la "Chambre d'urgence de Dar Hamr" (chargée de surveiller la situation humanitaire et sécuritaire) a annoncé que 250 citoyens avaient été infectés par le choléra et que 15 autres étaient décédés dans les zones d'accueil des déplacés, qui ont fui la campagne ouest et sud de la ville de Nuhud suite aux attaques des forces de soutien rapide.
La coordination générale des camps de déplacés et de réfugiés au Soudan avait précédemment averti de la propagation du choléra au Darfour, indiquant que le nombre de cas avait dépassé 2500, dont 46 décès.
Cela se produit alors que les forces de soutien rapide continuent d'intensifier leurs attaques sur El Fasher, tandis que les efforts internationaux ont échoué à établir une trêve humanitaire permettant d'introduire de l'aide dans la ville assiégée depuis plus d'un an.
Les craintes augmentent quant à la transformation de la crise en une catastrophe humanitaire sans précédent, avec la poursuite de la détérioration des conditions de santé et de vie et l'absence d'interventions efficaces pour sauver les civils.