Rapport : L'Iran renforce l'armement de ses alliés dans la région malgré les pertes.. et change ses méthodes de contrebande

Un rapport du journal "Wall Street Journal" américain a révélé que l'Iran cherchait à compenser les pertes de ses alliés militaires en intensifiant le trafic d'armes vers le Hezbollah au Liban et les Houthis au Yémen, malgré les frappes israéliennes et américaines qui ont récemment visé ses dirigeants militaires et ses installations nucléaires.
Le journal a souligné que Téhéran avait modifié ses méthodes de contrebande, en utilisant désormais de petites voitures pour transporter des armes au Hezbollah à travers la Syrie, après avoir utilisé de gros camions, dans le but d'éviter la détection. Il continue également d'envoyer des missiles et du matériel militaire d'Irak en Syrie, selon des sources bien informées.
De son côté, Michael Knights, expert des milices pro-iraniennes à l'Institut de Washington pour la politique du Moyen-Orient, a déclaré : "L'Iran reconstruit sa présence en Syrie et au Liban en faisant passer des missiles au Hezbollah et des armes d'Irak en Syrie".
Dans un contexte similaire, les autorités syriennes ont annoncé la saisie de cargaisons d'armes à la frontière avec l'Irak et le Liban, comprenant des missiles Grad destinés aux systèmes de lancement de missiles. Tandis que l'armée libanaise a saisi des missiles antichars russes entrés par la frontière syrienne, qui sont des armes préférées du Hezbollah.
Michael Kordash, ancien expert en explosifs de la police israélienne, a affirmé qu'il y avait "une augmentation notable des tentatives de contrebande ces derniers mois, que ce soit à travers la Syrie ou de l'intérieur, en direction du Hezbollah au Liban".
Cela fait suite à la nécessité pour le parti d'accepter un cessez-le-feu l'année dernière à la suite d'une campagne israélienne exhaustive qui a affaibli son arsenal militaire et entraîné la mort de plusieurs de ses dirigeants, dont Hassan Nasrallah et Hashem Safieddine, tués lors de frappes israéliennes près de Beyrouth.
Au Yémen, le gouvernement yéménite a annoncé la saisie d'une importante cargaison d'armes destinée aux Houthis sur la côte de la mer Rouge, comprenant des missiles de croisière, des missiles antinavires et antiaériens, ainsi que des drones, selon le Commandement central américain (CENTCOM).
Des documents en persan trouvés lors de l'inspection de la cargaison à Djibouti indiquent que les armes sont d'origine iranienne, y compris des guides de caméras pour missiles et des certificats de qualité pour des pièces de missiles.
Mohamed Basha, expert en sécurité et fondateur de "Basha Report", a commenté : "Le timing et le volume de cette cargaison montrent que l'Iran se dépêche de réapprovisionner les Houthis en stocks épuisés en raison des frappes américaines", ajoutant que l'objectif est de maintenir le rythme des attaques contre Israël et la navigation maritime.
De son côté, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères iranien, Ismaïl Baghaï, a nié ces accusations, les qualifiant de "sans fondement".