L'Iran affirme que ses décisions nucléaires sont basées sur l'intérêt national

La porte-parole du gouvernement iranien, Fatemeh Mohajerani, a affirmé que Téhéran prendra ses décisions concernant les négociations nucléaires, que ce soit pour les poursuivre ou s'en retirer, en fonction des intérêts nationaux du pays. Cette déclaration fait suite aux propos du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui a évoqué la nécessité de réduire la portée des missiles iraniens dans le cadre de tout accord nucléaire.
L'agence de presse iranienne "ISNA" a cité Mohajerani déclarant : "Comme annoncé précédemment, toute démarche, que ce soit le dialogue ou le retrait de la table des négociations, sera étudiée en fonction des intérêts nationaux, et la décision sera prise conformément aux principes qui ont guidé l'Iran jusqu'à présent."
De son côté, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères iranien, Seyed Abbas Mousavi, a déclaré qu'il n'y avait "pas de date précise ou de lieu précis pour le moment" pour une nouvelle rencontre entre le ministre des Affaires étrangères iranien, Mohammad Javad Zarif, et l'envoyé américain, Rob Malley. Mousavi a affirmé lors d'une conférence de presse que Téhéran "ne s'engagera dans aucun processus diplomatique si ses résultats ne sont pas garantis à l'avance."
En réponse à une question sur les conditions de reprise des négociations, Mousavi a souligné que l'Iran avait abordé les négociations nucléaires précédentes avec sérieux, mais qu'Israël avait "commis un crime contre l'Iran" avant le sixième tour de pourparlers, faisant référence à la guerre lancée par Israël contre l'Iran le 13 juin dernier. Il a ajouté : "Tant que nous ne sommes pas convaincus de l'utilité et de l'efficacité de la diplomatie, nous ne nous engagerons pas dans une telle voie."
Il est à noter que Zarif et Malley ont tenu cinq cycles de pourparlers sur le dossier nucléaire depuis avril dernier, avant que des frappes israéliennes contre l'Iran le 13 juin ne déclenchent une guerre de 12 jours qui a affecté le cours des négociations.
Dans un contexte similaire, le président américain Donald Trump a déclaré que l'Iran "veut vraiment négocier" avec les États-Unis, mais a souligné que Washington "n'est pas pressé". Il a ajouté : "Les Iraniens auraient dû parvenir à un accord."