Le chef spirituel des Druzes et le mufti du Liban appellent à repousser la discorde et à mettre fin à la violence à Soueida

La Chefferie spirituelle de la communauté des Unitariens Druzes et le bureau du mufti du Liban ont affirmé leur rejet total de tout discours incitatif et considèrent l'écoulement de sang entre frères dans la patrie de Soueida comme une douleur commune touchant tout le monde.
Une déclaration de la Chefferie spirituelle a souligné l'accent mis par le chef spirituel de la communauté des Unitariens Druzes, Sami Abi Al-Mouna, et le mufti du Liban, Abdel-Latif Derian, sur la fraternité islamique et nationale qui unit les deux nobles communautés sunnite et druze.
La déclaration du bureau de presse de la Chefferie spirituelle indiquait : "Le chef spirituel de la communauté des Unitariens Druzes, Sami Abi Al-Mouna, a reçu un appel téléphonique aujourd'hui du mufti du Liban, Cheikh Abdel-Latif Derian, pour souligner, dans un message commun, la fraternité islamique et nationale qui unit les deux nobles communautés sunnite et druze, avec des relations d'amitié, de respect et une longue histoire de destin commun, et considérer la tristesse et le profond chagrin face à ce qui se passe à Soueida, avec l'écoulement du sang pur entre frères dans une seule patrie comme une douleur commune touchant tout le monde".
Le chef spirituel a souligné que lui et le mufti Derian ont affirmé lors de l'appel "leur rejet total de tout discours incitatif, et condamné toute action provocatrice susceptible d'attiser les tensions sectaires et de donner une image inexacte de la relation entre les deux communautés".
Ils ont appelé les deux parties à "éviter de tomber dans le piège de la discorde souhaité par les ennemis de l'humanité, dans une période très difficile alimentée par certains médias avec des informations erronées et parfois trompeuses, nécessitant de la part de tous de faire prévaloir la voix de la raison, de la sagesse, de la patience et de faire preuve de responsabilité pour repousser le danger de la discorde et d'arrêter l'effusion de sang".
Ils ont également souligné "leur rejet de toute ingérence étrangère et des attaques contribuant à ébranler cette unité qui a longtemps régi la relation historique entre les deux communautés".
Les deux parties ont appelé "toutes les parties concernées, à commencer par l'État syrien qui porte la responsabilité principale, ainsi que les dignitaires de la Chefferie spirituelle dans le Djebel Druze, les autorités religieuses, les tribus, à travailler sérieusement et efficacement pour mettre fin immédiatement à la violence en cours, ne pas continuer les combats entre frères, et à expulser les extrémistes de parmi eux, ceux qui travaillent à attiser la crise, à saper la stabilité et à contribuer délibérément ou non à la mise en œuvre de plans suspects".